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Israël / Territoires palestiniens

Gaza: le Hamas refuse un cessez-le-feu sans condition

Le mouvement palestinien a revendiqué, vendredi, le tir de trois roquettes sur l’aéroport Ben-Gourion, à Tel-Aviv. Depuis le début de l’offensive israélienne sur Gaza, l’Etat hébreu et son allié américain accusent le Hamas de refuser le principe d’une trêve. « Oui à une trêve humanitaire, non à un cessez-le-feu sans condition », leur a répondu en substance le chef du mouvement islamiste, Khaled Mechaal.

Le dirigeant du Hamas Khaled Mechaal, lors d'une conférence de presse à Doha, au Qatar, le 23 juillet 2014.
Le dirigeant du Hamas Khaled Mechaal, lors d'une conférence de presse à Doha, au Qatar, le 23 juillet 2014. REUTERS/Stringer
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Le Hamas a revendiqué vendredi le tir de trois roquettes à longue portée vers l'aéroport
Ben-Gourion de Tel-Aviv, en Israël. Le trafic aérien reste perturbé à l’aéroport israélien après la chute d'une roquette à proximité, mardi dernier, qui avait conduit à la suspension d’un certain nombre de vols vers Israël, une décision historique.

Dans un communiqué, la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, affirment avoir « lancé trois roquettes de type M75 à 11H45 locales (08H45 TU) en direction de l'aéroport Ben-Gourion ». L'armée israélienne a confirmé que « deux roquettes avaient été interceptées au-dessus de la métropole de Tel-Aviv ».

Favorable à des trêves humanitaires

Au total, au 18e jour de l'offensive israélienne sur Gaza, plus de 800 Palestiniens ont été tués, ainsi que 35 soldats de Tsahal, deux civils israéliens et un ouvrier thaïlandais. Cette nouvelle attaque revendiquée du Hamas intervient alors qu’Israël et son allié américain continuent de désigner le mouvement islamiste comme responsable des affrontements dans la bande de Gaza, l’accusant de viser des civils israéliens et de refuser toute trêve.

Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, qui s’exprimait vendredi dans un entretien à la BBC, a au contraire expliqué que son organisation était favorable à une trêve humanitaire : « Pour la population de Gaza, nous devons faire face à nos responsabilités. Nous sommes les premiers à vouloir une trêve humanitaire, comme celle qui a eu lieu la semaine dernière ».

« Nous ne voulons pas être dupés »

Jeudi 24 juillet, durant plusieurs heures, une trêve avait permis d’évacuer des civils et de soigner des blessés dans la bande de Gaza. Le dirigeant a toutefois tenu à distinguer les trêves humanitaires des accords de cessez-le-feu, tel que celui accepté par Israël le 15 juillet, mais rejeté par son organisation : « Nous sommes pour les trêves de ce genre [humanitaires], mais contre des accords de cessez-le-feu qui ne respectent pas les droits de la population et de la résistance palestinienne, a poursuivi Mechaal. Nous voulons une véritable trêve humanitaire, avec un véritable programme effectif d’assistance et de secours portés à la population. Nous n’accepterons pas n’importe quoi. Nous ne voulons pas être dupés. »

Levée du blocus comme condition

Pas de cessez-le-feu sans condition : c’est la ligne défendue depuis le début du conflit par le Hamas. L’organisation réclame en particulier la levée du blocus appliqué sur la bande de Gaza depuis 2006 : « Je le déclare ici : il est temps que le blocus soit levé », a répété sur la BBC Khaled Meechal.

Nous n’accepterons pas n’importe quoi. Nous ne voulons pas être dupés.

00:45

Khaled Mechaal, dirigeant du mouvement islamiste palestinien Hamas

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