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Israël / Territoires palestiniens

Israël: hostilité au projet d'union nationale entre Hamas et Fatah

Dans l'accord de réconciliation signé au Caire en 2011, le Fatah et le Hamas annonçaient la formation d'un gouvernement palestinien « de consensus national ». Ce sera fait d'ici à cinq semaines. Ce gouvernement serait dirigé par le président palestinien Mahmoud Abbas. Le Fatah et le Hamas sont parvenus à s'entendre dans la nuit de mardi à mercredi.

Le 23 avril, Azzam al-Ahmed (gauche) et  Moussa Abou Marzouq (droite), représentants respectivement le Fatah et le Hamas.
Le 23 avril, Azzam al-Ahmed (gauche) et Moussa Abou Marzouq (droite), représentants respectivement le Fatah et le Hamas. REUTERS/Suhaib Salem
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Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon

Il faut que cet accord soit effectivement appliqué cette fois, pas comme en 2001. Un accord prévoyant un gouvernement d’union nationale et des élections avait déjà été signé à l'époque mais il n’était pas entré en application. Les divisions sont profondes entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste du Hamas. Les deux camps se sont mené une guerre fraticide après les élections de 2006. Il y a encore des prisonniers de chaque côté.

Si ce gouvernement d’union se concrétise, il faudra voir sa composition : personnalités indépendantes ou membres du Fatah et du Hamas inclus dedans ? Dans ce cas, quelles seront ses relations avec l’extérieur, avec Israël et avec les Etats-Unis, ou encore l'Union européenne, le Hamas étant considéré par beaucoup de pays comme une organisation terroriste ?

Réactions israéliennes ?

Les réactions ont été violentes côté gouvernemental : le ministre de l’Economie Naftali Benett, issu du parti du Foyer juif, parle d’un « gouvernement de la terreur ». Ce jeudi matin, le cabinet doit se réunir pour parler de sanctions contre les Palestiniens. Mercredi soir, une réunion sur le processus de paix a été annulée.

Dans la presse israélienne, c'est plus contrasté. Le journal de droite Yedioth Aaronot affirme que le Hamas a gagné, et Abbas a perdu. Le mouvement islamiste gagnerait en légitimité et pourrait bénéficier de l’aide extérieure que reçoit l’Autorité palestinienne. Abbas, lui ne récolterait que des problèmes, notamment une extension de la violence en Cisjordanie, selon le Yedioth Aaronot.

Au contraire, le journal de gauche Haaretz estime que la réconciliation palestinienne serait une opportunité pour Israël. Les dirigeants israéliens ont toujours dit qu’Abbas ne représentait pas le peuple palestinien parce qu’il ne dirigeait pas Gaza. Dorénavant, ce pourrait être le cas. Une bonne opportunité pour les négociations de paix, selon Haaretz.


Furieux

Porte-parole du département d'Etat israélien, Jen Psaki explique pourquoi les Israéliens sont furieux. Les antagonismes avec le Hamas, que les Etats-Unis, Israël ou encore l'Union européenne considèrent comme une organisation terroriste, semblent insolvables. « Le moment choisi pour cette annonce est troublant », remarque-t-elle.

Il est difficile d’imaginer comment Israël peut envisager de négocier avec un gouvernement qui ne lui reconnait pas le droit d’exister. Il revient aux palestiniens à présent, de répondre à ces questions.

00:52

Jen Psaki

RFI

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