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Arabie saoudite

Le chef des services de renseignements saoudiens démissionne

Le chef du service de renseignements saoudiens, le prince Bandar ben Sultan, a été contraint de démissionner. L'annonce a été rendue publique mardi soir, sur la chaîne de télévision saoudienne Ekhbariya. Le torchon brûlait entre lui et le roi Abdallah. Les relations entre le prince Bandar et les Etats-Unis se sont également détériorées à tel point qu’il a boycotté en octobre dernier la réunion du secrétaire d’Etat américain John Kerry à Riyad.

Le prince Bandar ben Sultan, chef démissionnaire des services de renseignements saoudiens.
Le prince Bandar ben Sultan, chef démissionnaire des services de renseignements saoudiens. wikipedia
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Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez

Cette démission n’est pas vraiment une surprise. Depuis février dernier, depuis que le roi Abdallah lui avait retiré le dossier syrien, le prince Bandar ben Sultan n’occupait plus de fonctions officielles. Malade, il s’est exilé aux Etats-Unis, puis au Maroc. Mais on lui a surtout reproché sa mauvaise gestion du conflit en Syrie.

D’après des sources diplomatiques, la visite du prince Bandar en juillet dernier à Moscou a laissé des traces indélébiles au palais. Le tout-puissant chef des renseignements saoudiens avait, à ce moment-là, tenté de convaincre avec zèle le président Poutine, principal soutien de Bachar el-Assad de lâcher ce dernier.

En contrepartie, il promettait que « Riyad était prête à aider Moscou à jouer un rôle plus important au Moyen-Orient au moment où les Etats-Unis se désengagent de la région ». Des propos déplacés qui auraient fortement agacé le souverain saoudien.

Ambassadeur aux Etats-Unis durant vingt-deux ans, le prince Bandar que l’on surnomme Bandar-Bush pour ses relations privilégiées avec l’ancien président américain, n’a pourtant pas hésité à fustiger les Etats-Unis de ne pas être intervenus militairement contre le régime de Damas.

Selon des sources saoudiennes, qui ont travaillé étroitement avec Bandar l’an passé, il avait dit au roi Abdallah qu’il pourrait résoudre la situation syrienne en quelques mois seulement. On connaît le résultat. Le Roi a éliminé le maillon faible.

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