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LIBAN

Liban : les espoirs prudents d'une nouvelle gouvernance

Paris, Londres ou Washington saluent la naissance d'un nouveau gouvernement au Liban, après plus de dix mois de blocage. Le premier ministre Tammam Salam a présenté son cabinet, qui compte des ministres du Hezbollah et du bloc de Saad Hariri, comme étant « rassembleur », alors que le Liban est divisé et déstabilisé par la guerre syrienne voisine. A Beyrouth, les réactions sont partagées entre optimisme prudent et indifférence.

Photo de famille de la nouvelle équipe gouvernementale au Liban autour de Tammam Salam (6e g.), le 15 février 2014.
Photo de famille de la nouvelle équipe gouvernementale au Liban autour de Tammam Salam (6e g.), le 15 février 2014. REUTERS/Dalati Nohra/Handout
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Avec notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan

Un gouvernement qui rassemble le représentant du Hezbollah et du camp adverse de Saad Hariri, cela ne s’était plus vu depuis trois ans mais Laïla attend peu de changement de responsables politiques qu’elle juge usés.

 → A (RE)LIRE : Le Liban se dote d’un gouvernement de compromis

« Ce sont des personnes qui ne travaillent plus pour les citoyens, lâche-t-elle, qui travaillent pour leur propre intérêt, leur propre cause. Il faut quand même un gouvernement. Les gens ont besoin de ne pas se sentir dans un bateau en plein naufrage. Il vaut mieux que se soit un mauvais capitaine mais un capitaine quand même. »

Eviter le vide exécutif, c’est l’une des principales missions du gouvernement. Le cabinet devra aussi assurer la tenue de l’élection présidentielle d’ici quelques mois.

Fin des violences et relance économique

Rana espère qu’il parviendra à rétablir la sécurité. « On espère toujours le meilleur au Liban, confie-t-elle. Stabilité du pays, de tous les points de vue. On sait très bien que la Syrie est toute proche de nous. Mais je pense que ça va être plus contrôlé à l’intérieur, chez nous. »

Plus de contrôle pour enrayer les violences liées au conflit syrien et notamment les attentats. L’autre grande attente, c’est que l’exécutif permette une relance de l’économie durement affectée par la crise.


 ■ ZOOM : la presse libanaise veut y croire

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Le quotidien à capitaux saoudiens al-Hayat relève deux points importants : le retour de la coalition pro-occidentale du 14-Mars au gouvernement après trois ans d’absence et l’abandon du tiers de blocage par le Hezbollah et ses alliés.

Al-Mustaqbal, qui appartient à la famille Hariri, écrit que ce gouvernement ouvre la voix à un rééquilibrage du pouvoir exécutif et suscite l’espoir d’un retour de la stabilité sécuritaire et économique.

Pour An-Nahar, un journal proche du 14-Mars, le fait que tous les protagonistes aient accepté de s’installer autour de la même table, va réduire les tensions entre les sunnites et les chiites. « La lutte contre le terrorisme est une priorité pour le Liban », écrit An-Nahar, d’où la nécessité d’une couverture sunnite que seul l’ancien Premier ministre Saad Hariri est capable de fournir.

Profondes contradictions

Ad-Diyar, qui est proche de l’Alliance du 8-Mars, souligne que le nouveau gouvernement sera confronté à de grandes difficultés à cause des profondes contradictions en son sein.

As-Safir rappelle que la durée de vie de cette équipe est de cent jours seulement, jusqu’à la fin du mandat présidentiel le 25 mai. Toutefois, ce gouvernement pourrait diriger le pays, si l’élection présidentielle n’a pas lieu à la date prévue. C’est le scénario le plus probable, écrit ce journal proche du Hezbollah.

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