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Syrie

La Syrie accepte la trêve proposée par Lakhdar Brahimi

Le médiateur Lakhdar Brahimi a annoncé ce mercredi 24 octobre au Caire avoir obtenu l'accord du régime de Damas et de responsables rebelles sur une trêve pour l'Aïd al-Adha, une des fêtes musulmanes les plus sacrées, à partir de vendredi en Syrie où bombardements et combats se poursuivaient sans répit aujourd'hui.

Lakhdar Brahimi, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie.
Lakhdar Brahimi, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie. REUTERS/Amr Abdallah Dalsh
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Pour le moment, cette annonce ne vaut pas grand-chose. Il ne faut pas oublier que le prédécesseur de Lakhdar Brahimi, Kofi Annan, avait lui aussi obtenu une trêve en avril dernier.

Armée libre et armée loyaliste s’étaient déjà engagées à un cessez-le-feu, mais au final celà n’avait duré que quelques heures, avant que le commandement des forces du régime n’ordonne le redécollage de ses bombardiers et de ses hélicoptères. Les rebelles, eux aussi, s’étaient très rapidement redéployés sur les lignes de front et s’étaient engagés dans des batailles au sol.

Il faut attendre désormais le 26 octobre, vendredi prochain, 1er jour de l’Aïd al-Adha, pour savoir si réellement la trêve est respectée ou pas.

Lakhdar Brahimi affirme en tout cas faire de son mieux. Mais il le sait lui-même, sa mission est très compliquée. Il dit avoir obtenu du régime syrien qu’il arrête les combats. Il dit aussi avoir contacté les principaux chefs militaires de l’armée syrienne libre, eux aussi s’engagent à déposer les armes durant les deux jours de l’Aïd.

L’émissaire des Nations unies ne peut désormais qu’espérer que la trêve soit respectée. Ce sera une première étape, dit-il, vers un cessez-le-feu plus long.

L'émissaire de l'ONU devant le Conseil de sécurité

Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Lakdar Brahimi parle de cette trêve comme d’un « petit pas ». Il a confié de pas être du tout certain qu’elle sera respectée. Les précédents ne sont guère encourageants. Le cessez-le-feu négocié par Kofi Annan en avril n’avait tenu que 48h, à un moment où les combats étaient bien moins intenses qu’aujourd’hui. Le représentant russe à l’ONU a confirmé que Bachar el-Assad a bien accepté cette trêve de trois jours pour les fêtes de l’Aïd. L’ONU espère que celle-ci permettra au moins un accès humanitaire à certaines zones de combats. L’objectif de Lakdar Brahimi est de parvenir ensuite à prolonger cette trêve pour instaurer un dialogue politique. Devant le Conseil, le diplomate algérien s’est dit horrifié par les bombardements indiscriminés et par le fait que les civils ne sont plus en sécurité nulle part sur le territoire syrien. Il affirme que 360 000 syriens ont fui vers les pays voisins, dont près de 50 000 pour le seul mois d’octobre.

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