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La ville de Dogondoutchi lutte contre l'érosion des sols

A Dogondoutchi, au Niger, l’érosion des sols menacait la ville. Mais sur le terrain, des actions ont été mises en place pour préserver l'environnement et le cadre de vie des habitants. Explications.

Autrefois, ce site était fortement boisé. Une méthode traditionnelle de récupération des champs dénudés par le vent permet de lutter contre l'érosion des sols.
Autrefois, ce site était fortement boisé. Une méthode traditionnelle de récupération des champs dénudés par le vent permet de lutter contre l'érosion des sols. Zada Baoua
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La ville de Dogondoutchi, chef-lieu du même département, est située à 300 km, à l’est de Niamey, la capitale du Niger et à 40 km du Nigeria, sur la route nationale n°1, qui joint la capitale aux villes de Maradi et Zinder à l’est et Agadès et Arlit au nord. Les principales activités de la population sont basées sur l’agriculture et l’élevage.
Autrefois, Dogondoutchi était une petite ville coquette flanquée au pied d’une haute colline. Mais, cette localité est aujourd'hui menacée par la dégradation de son environnement, causée par l’écoulement des eaux de pluie et la pression du vent sur le sol.

Déboisement et construction anarchiques

La surpopulation de la ville et de ses environs est l’un des facteurs qui ont favorisé cette situation. En l’espace de 20 ans, la commune de Dogondoutchi a vu sa population passer du simple au double. La ville s’est agrandie, suite à une construction anarchique de logements mettant à rude épreuve le plan d’urbanisation initié par la mairie. Si bien que les voies réservées à l’écoulement des eaux de pluie se sont obstruées. Et la ville a été subitement envahie par des ravins incontrôlés.
La coupe d’arbres, utilisés comme bois de chauffe ou de construction d’abris pour les hommes et le bétail, ainsi que le défrichage et le labour des champs de manière incontrôlée ont entraîné une dégradation avancée de l’environnement. Par ailleurs, les sols sont lessivés par les vents de l’harmattan. Ces derniers soufflent de novembre à juin et emportent tout sur leur passage. Les champs de culture sont devenus comme des pistes d’atterrissage, où rien ne pousse.

Restauration des sols

Pour faire face à cette situation, selon Souley Soumane, coordonnateur du Programme de coopération Orsay-Doutchi, des actions sont en train d’être menées. Tout d'abord le reboisement. Une campagne de plantation et d’entretien d’arbres dans les champs et les concessions a permis de rétablir le couvert végétal. Ensuite, la restauration des sols. Elle s'est faite grâce à la confection de demi-lunes et de banquettes sur les terrains dénudés. Ce système de rétention d’eau des pluies permet de reverdir l’espace. La population a aussi été sensibilisée à l’utilisation du gaz butane. Enfin, la mairie, avec l’appui des partenaires techniques, a initié un programme d’assainissement de la ville. Un projet de confection de digues et de système de drainage des eaux de pluie a vu le jour. Des volontaires ont été formés, équipés de charrettes asines (tirées par des ânes) pour la collecte des déchets solides.

Zada Baoua
Directeur général du groupe Dallol FM
Dogondoutchi, Niger
baouazada57@gmail.com

Le saviez-vous ?
La ville de Dogondoutchi signifie la haute colline en langue haoussa, jonction des termes Dogon (haute) et Doutchi (colline).

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