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Colombie / Culture

Colombie: San Agustin, capitale archéologique et symbole de la culture indigène

Le parc archéologique du village de San Agustin est inscrit au patrimoine de l'Unesco depuis 1995. Situé dans le sud de la Colombie, il regroupe une collection unique de la culture indigène : plus de 3 000 statues et pierres tombales de la communauté. Chaque année, il attire des touristes nationaux et internationaux. Plus de 105 000 visites ont été enregistrées en 2017.

Le site archéologique de San Agustin, dans le sud de la Colombie, accueille 105 000 visiteurs par an.
Le site archéologique de San Agustin, dans le sud de la Colombie, accueille 105 000 visiteurs par an. RFI/Najet Benrabaa
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Le village de San Agustin apparaît après environ quatre heures de route accidentée, et non goudronnée. Il est entouré de montagnes vertes, de plus de 1 700 mètres d'altitude. Les groupes de chevaux baladant les touristes se mêlent aux passants. Ces visiteurs sont venus pour le dépaysement écologique et archéologique qu'offre le village situé dans le sud de la Colombie, dans le département du Huila.

Son parc archéologique est réputé comme l'un des plus importants d'Amérique latine. Il réunit des centaines de statues indigènes. Pour s'y rendre il faut sortir du village. Une navette a été mise en place. En dix minutes, nous voici devant l'entrée du parc.

Une petite maison sert de musée pour expliquer les 116 hectares du site. Car les statues sont dispersées dans les creux des montagnes et de la forêt tropicale. Ces œuvres représentent des divinités et des animaux adorés par les indigènes. Le site de l'Unesco explique que ces vestiges « témoignent de la créativité et de l'imagination d'une culture du nord des Andes qui connut son apogée du Ier au VIIIe siècle. Il (le parc) présente le plus vaste ensemble de monuments et de statuaires funéraires mégalithiques précolombiens, de tumulus, de terrasses, de structures funéraires, de statues de pierre. »

La connexion entre l'homme et la nature

Après environ 800 mètres de marche au cœur de la forêt sur un sentier de terre et de planche de bois, les visiteurs découvrent la première « Mesita » (Petite table).Un groupe écoute religieusement Carlos Ildefonso Bolaños, guide touristique depuis trente-deux ans :

« C'est une des cultures les plus figuratives, explique-t-il. Sur le site principal où l'on se trouve, il y a 132 figures en exposition mais plus de 500 ont été trouvées sur plusieurs sites dans et autour de San Agustin. Les indigènes partagent ainsi leurs coutumes, mythes, religions, cultures, politiques, organisations sociales, archétypes, magies. »

Les statues sont sculptées dans des blocs de pierres. On y distingue des visages composés de plusieurs éléments.

A 58 ans, bloc de dessin et crayon à la main, Carlos décortique les statues à l'aide de croquis. « Ici, par exemple, on distingue le dessin de l'oeil de l'aigle. L'aigle ou le jaguar sont des animaux qu'on retrouve sur la plupart des statues. L'homme désire être ces animaux ou avoir leurs habilités comme l'oeil perçant de l'aigle, la puissance du jaguar ou la fertilité de la grenouille. »

Les Français, visiteurs étrangers numéros 1

Ce parc existe depuis 1942. Les premières découvertes du site ont été faites par un archéologue allemand. Les touristes étrangers se mêlent aux Colombiens. Même si ces derniers sont les plus nombreux, les Français sont les premiers au classement des visiteurs étrangers.

Richard Deceglie vient de la région Rhône-Alpes pour son premier voyage d'une vingtaine de jours en Colombie. « C'est un pays attirant d'un point de vue archéologique, humain et historique. Tout est lié. C'est très prenant. Ce rapport avec la nature est impressionnant », détaille-t-il.

Marine Guérin a 28 ans. Cette guide touristique française est originaire de Bretagne. Elle vit en Colombie depuis un an. Elle a visité une quinzaine de fois le site et ne s'en lasse pas. « Il permet de faire le lien avec toutes les communautés indigènes du pays. La relation à la nature est très harmonieuse, l'homme n'est pas conquérant de la nature mais il en fait partie. La relation avec la mort est différente de ce qu'on a, nous, en France. Elle est un passage, une continuation. Je trouve ça fascinant. »

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