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Sciences

Sciences: retour sur les principales découvertes de 2016

2016 n’a pas dérogé à la règle : elle a été riche en découvertes scientifiques. Nouveaux mondes, santé, biologie, et même une révolution en physique… Tous les domaines sont concernés. Sélection forcément non exhaustive.

C'est la fusion de deux trous noirs en un seul qui a permis la découverte, cette année, des ondes gravitationnelles (ici, un trou noir supermassif).
C'est la fusion de deux trous noirs en un seul qui a permis la découverte, cette année, des ondes gravitationnelles (ici, un trou noir supermassif). Getty Images/Chris Walsh
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La première détection d’ondes gravitationnelles

A tout seigneur, tout honneur, l’annonce en février de la première détection d’ondes gravitationnelles restera probablement le fait scientifique de 2016 dont on se souviendra encore dans un siècle. L’événement est de taille : prédites par Albert Einstein il y a un siècle dans le cadre de sa théorie de la relativité générale, les ondes gravitationnelles fournissent aux astrophysiciens un nouvel outil pour sonder le cosmos.

Elles sont en effet produites lors de phénomènes cataclysmiques, tellement violents qu’ils font vibrer l’espace lui-même, provoquant ces fameuses ondes. C’est ainsi une fusion de deux trous noirs en un seul qui a permis cette première détection, qui constitue d’ailleurs la première preuve directe de l’existence de ces objets encore très mal compris.

Avec les ondes gravitationnelles, c’est donc une toute nouvelle branche de l’astronomie qui s’ouvre, permettant l’étude de phénomènes qui seraient restés invisibles autrement. Avec, pour but ultime, la détection de l’onde gravitationnelle primordiale, celle qui aurait été émise quelques instants seulement après le Big Bang.

A (re)lireUne onde gravitationnelle détectée pour la première fois

Image d'artiste représentant les ondes gravitationnelles générées par la collision d'étoiles à neutrons ou trous noirs.
Image d'artiste représentant les ondes gravitationnelles générées par la collision d'étoiles à neutrons ou trous noirs. R. Hurt/Caltech-JPL

Une planète habitable non loin de chez nous ?

Proxima du Centaure est l’étoile la plus proche de notre Soleil. A 4,2 années-lumière de nous, il se trouve qu’une planète orbite autour, et que celle-ci se trouve dans la zone habitable de l’astre. Proxima b comme elle est appelée, est rocheuse et pourrait avoir de l’eau liquide à sa surface. Ceci dit, rien ne prouve aujourd’hui que c’est effectivement le cas, même si la nouvelle annoncée en août est prometteuse. Proxima b restera cependant longtemps inaccessible à l’homme : avec nos moyens de propulsion actuels, il faudrait plusieurs dizaines de milliers d’années pour s’y rendre. Il faudra donc pour l’instant se contenter des télescopes pour en savoir plus.

Une vue d'artiste de Proxima b, orbitant autour de l'étoile Proxima du Centaure.
Une vue d'artiste de Proxima b, orbitant autour de l'étoile Proxima du Centaure. ®Reuters

La vie sur Terre est plus ancienne qu’on le pensait

C’est du Groenland qu’est venue la nouvelle : 3,7 milliards d’années, c’est l’âge supposé de la vie sur Terre. Une estimation plus vieille de 200 millions d’années par rapport à ce que l’on pensait auparavant. Ce sont des stromatolites, des formations rocheuses très certainement créées par de la vie microbienne qui ont permis de réévaluer l’âge de la vie sur Terre. Les indices sont cependant tenus et demandent confirmation. Le mystère du mécanisme de l’apparition de la vie reste en tout cas toujours aussi complet, surtout si elle s’avère effectivement plus âgée escompté. Il y a 3,7 milliards d’années, la Terre n’avait « que » 800 millions d’années. A la somme de nos connaissances actuelles, cela semble peu pour qu’apparaisse le vivant.

A (re)lireUne trace de vie datant de 3,7 milliards d'années découverte au Groenland

Le jeu de Go n’est plus l’apanage des humains

Lee Sedol ne devait faire qu’une bouchée de son adversaire. En mars dernier, le champion du monde de jeu de Go affrontait Alphago, une intelligence artificielle, sous les yeux du monde entier. Peu avaient alors parié sur une victoire de la machine tant le jeu de Go apparaissait « humain ». Las, c’est bien le logiciel développé par Google qui l’a emporté 4 manches à 1, illustrant ainsi de manière éclatante les progrès réalisés dans le développement des intelligences artificielles. Une progression phénoménale en quelques années, qui fait dire à certains, comme le célèbre physicien Stephen Hawking, que « l’intelligence artificielle sera soit la meilleure, soir la pire chose jamais arrivée à l’humanité ».

A (re)lireJeu de go: le meilleur joueur du monde battu par une intelligence artificielle

Le meilleur joueur au monde du jeu de go, Lee Sedol, examine son troisième match contre DeepMind, le programme d'intelligence artificielle de Google, le 12 mars 2016.
Le meilleur joueur au monde du jeu de go, Lee Sedol, examine son troisième match contre DeepMind, le programme d'intelligence artificielle de Google, le 12 mars 2016. REUTERS/Google/Yonhap

A la découverte du Système solaire

Rosetta, Cassini, Juno, Dawn, Osiris-REX, Hayabusa-2, New Horizons, ExoMars… C’est la liste non exhaustive des sondes qui ont fait parler d’elles cette année. 2016 a été marquée en septembre par la fin de la mission européenne Rosetta, en orbite autour de la comète 67P/Tchuryumouv-Guerassimenko depuis août 2014. En deux ans, la sonde aura posé le robot Philae à la surface de Tchouri, réalisé plus de 20 000 expériences scientifiques et surtout révolutionné notre compréhension de ces objets qui nous apportent énormément d’informations sur la genèse du Système solaire.

Les petits corps célestes sont également l’objet de multiples missions : après avoir survolé Pluton en 2015, New Horizons a enfin fini de nous envoyer toutes ses données. Elle se dirige actuellement vers un objet encore plus loin, aux frontières du Système solaire. Arrivée prévue en 2018. L’américaine Osiris-REX et la japonaise Hayabusa-2 ont pour objectif de rapporter des échantillons prélevés sur des astéroïdes, respectivement Bennu et Ryugu. Les deux arriveront à destination également en 2018. Enfin, la sonde Dawn de la Nasa poursuit l’étude d’un objet très intrigant : la planète-naine Cérès, qui orbite entre Mars et Jupiter, au milieu de la ceinture d’astéroïdes.

A (re)lireLa sonde Dawn à l’assaut des mystères de la planète naine Cérès

Jupiter, justement, est elle aussi au centre de l’attention. La plus grande planète du Système solaire a un nouveau compagnon : le satellite américain Juno qui est arrivé à destination en juillet. C’est la première mission autour de Jupiter depuis 21 ans et elle a pour but de mieux comprendre la composition de la géante gazeuse.

La planète rouge n’est pas en reste, une nouvelle sonde s’est mise en orbite autour : le Trace Gaz Orbiter (TGO) russo-européen. Sa mission est double : analyser l’atmosphère martienne pour déterminer si on y trouve des gaz pouvant être produits par des organismes vivants, en l’occurrence du méthane. TGO devait également larguer à la surface de Mars le module Schiaparelli. Si la sonde-mère a correctement rempli son rôle, l’atterrisseur a lui été défaillant et s’est écrasé à la surface. En 2016, il n’y a toujours que les Etats-Unis qui ont réussi à poser un engin à la surface de Mars.

Un modèle taille réelle du module Schiaparelli de l'Agence spatiale européenne.
Un modèle taille réelle du module Schiaparelli de l'Agence spatiale européenne. ESA-Muirhead/Reuters

Vers un Jurassic Park en vrai ?

Des restes de dinosaures fossilisés dans de l’ambre et découverts par l’homme … Non, ce n’est pas le synopsis d’un nouvel épisode de Jurassic Park, mais bel et bien ce qui s’est passé au nord-est de la Birmanie. En juin, le journal Nature Communication publiait cette annonce : des plumes d’un bébé dinosaure ailé ont été retrouvées parfaitement conservées, malgré 99 millions d’années passées enfermées dans de l’ambre.

Les plumes de dinosaure ont été conservées des affres du temps par l'ambre.
Les plumes de dinosaure ont été conservées des affres du temps par l'ambre. Courtesy R.C. McKellar/Royal Saskatchewan Museum (RSM)/Handout v

Rebelote à la fin de l’année, et c’est encore une première : c’est cette fois un morceau de cerveau fossilisé de dinosaure qui est mis à jour. Daté de 130 millions d'années, il aurait appartenu à un iguanodon, un animal végétarien long de 8 mètres et pesant plus de 4 tonnes. Mais Steven Spielberg peut tout de même aller se rhabiller : cloner des dinosaures, c’est encore de la science-fiction.

A (re)lireDécouverte d’un cerveau fossilisé de dinosaure

De l’année la plus chaude à l’autre

2014 a battu tous les records de chaleur sur Terre. Mais ça, c’était avant 2015. Et 2016 pourrait bien prendre le titre. Cela devient une constante, chaque année est plus chaude que la précédente, et c’est préoccupant. S’il ne fallait retenir qu’un exemple des dommages, la fonte des glaces arctiques et le plus parlant.

La surface de la banquise n'a jamais été aussi peu qu'à la fin de l'année 2016.
La surface de la banquise n'a jamais été aussi peu qu'à la fin de l'année 2016. NASA

Sur cette image, une compilation des données relevées par la Nasa depuis 1978 représentant la surface de la banquise. Elle n’a jamais été aussi peu grande qu’aux mois d’octobre et novembre 2016. Un phénomène que rien ne semble pouvoir arrêter, à tel point que certains scientifiques envisagent même une fonte totale de la glace arctique durant l’été à l’horizon 2050.

Cette étude a été réalisée par la division des sciences de la Terre de l’Agence spatiale américaine. Quelques jours seulement après sa publication, le président élu américain Donald Trump a annoncé son intention de la fermer. Cela n’arrêtera pas le réchauffement climatique ; seulement notre capacité à le comprendre.

► Mais aussi :

La mise au point d’un vaccin contre Ebola ; des loups sont devenus pour la première fois chiens il y a 15 000 ans ; un vaccin expérimental contre le paludisme ; plus de 1 200 nouvelles exoplanètes découvertes ; un accord international historique pour sanctuariser une aire marine de l’océan austral…

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