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Environnement

Défenseurs de l'environnement assassinés: une année record en 2016

Morts pour avoir protégé des terres, des forêts et des rivières. Au moins 200 personnes dans le monde ont perdu leur vie l'an passé parce qu'elles ont combattu des projets miniers ou agricoles qu'elles jugeaient néfastes pour l'environnement, selon un rapport publié jeudi 13 juillet 2017 par l'organisation Global Witness. Un sombre record.

Capture d'écran d'une vidéo de présentation du rapport 2016 de Global Witness sur les assassinats des protecteurs de l'environnement.
Capture d'écran d'une vidéo de présentation du rapport 2016 de Global Witness sur les assassinats des protecteurs de l'environnement. Youtube / GlobalWitness
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C'est l'Amérique du Sud qui compte le plus de morts : 49 personnes tuées au Brésil et 37 en Colombie, selon l'ONG. On se souvient par exemple de l'indignation qui avait suivi l'assassinat de Berta Caceres au Honduras, suivi quelques mois plus tard par celui de sa collègue Lesbia Janeth Urquia.

Berta Caceres,  militante écologiste hondurienne de 43 ans, a été assassinée par des inconnus alors qu'elle rentrait chez elle, à La Esperanza.
Berta Caceres, militante écologiste hondurienne de 43 ans, a été assassinée par des inconnus alors qu'elle rentrait chez elle, à La Esperanza. REUTERS/Jorge Cabrera

En Asie, la situation est de plus en plus tendue aux Philippines et en Inde, où la contestation des activités minières s'avère très risquée.

En Afrique, 15 défenseurs de l'environnement ont perdu la vie en 2016 pour avoir voulu protéger des parcs nationaux ou lutter contre le braconnage.

Le nombre de meurtres et de pays concernés est en hausse. En 2015, Global Witness avait compté 185 personnes tuées dans 16 pays. Un an plus tard, ce sont 200 meurtres dans 24 pays.

L'appel de Global Witness contre l'impunité

Ce triste record est dû, selon le Britannique Ben Leather, qui a enquêté au Honduras pour l’ONG Global Witness, à deux facteurs :

l'intensification de la lutte pour les ressources naturelles, qui fait que les entreprises s'emparent de plus en plus de l'espace vital des populations autochtones et des paysans ;

l'impunité qui, selon les rédacteurs du rapport 2016, encourage les auteurs de ces meurtres à continuer à tuer.

Global Witness lance un appel pour que ces crimes soient punis et que les entreprises arrêtent d'investir dans les pays où les défenseurs de l'environnement paient leur engagement de leur vie.

→ Aprofondir : consulter le rapport de Global Witness sur le site de l'ONG

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