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France

Emmanuel Macron face au Congrès des maires de France

Le président français fait acte de présence au Congrès des maires de France qui a lieu à Paris, porte de Versailles, ce mardi 19 novembre. À quatre mois des municipales, M. Macron prononcera le discours d'ouverture.

Le président français Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron LUDOVIC MARIN / AFP
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L'an dernier, alors que les tensions étaient fortes entre l'exécutif et les élus locaux, Emmanuel Macron avait préféré faire l'impasse sur le Congrès des maires. Ce mardi, l'ambiance devrait être apaisée, même si des désaccords persistent.

Christophe Dietrich, maire de Laigneville, une commune de 4 500 habitants située à 80 kilomètres au nord de Paris, a toujours énormément de choses à faire. Cet élu sans étiquette a parfois l'impression de déplacer des montagnes seul.

« Clairement, on se sent parfois humiliés par ce gouvernement. Je suis désolé, quand on demande une expérimentation, on nous dit : "Oui, oui… Il n’y a pas de problème, on va vous donner autorisation", et au final on a n’a jamais aucune réponse ! », rétorque ce maire.

« Ça montre bien qu’en fait il y a une volonté farouche de ne pas entendre ce qui est dit. Aujourd’hui, on a M. Macron qui vient nous dire qu’on est les plus beaux, les plus grands, les plus forts… Mais dans la réalité, tout est fait pour que les mairies disparaissent. » Il n'ira donc pas écouter le discours du chef de l'État.

Recréer un climat de confiance

Jean-Paul Legendre, maire sans étiquette d'Irreville, un petit village normand, se rendra pour sa part au Congrès des maires de France. Le « grand débat » et le projet de loi Lecornu qui vise à renforcer les pouvoirs des élus locaux ont fait retomber la pression, mais pas totalement non plus.

« Nous, on est prêts à faire des sacrifices s’il y a besoin, les finances, etc. Mais les entourloupes, ça suffit. Il faut qu’il recrée un climat de confiance. S’il nous tend la main, on lui répondra favorablement. C’est évident. »

Compensation de la taxe d'habitation, suppressions des centres des impôts, rôle des communautés de communes et plus généralement la décentralisation ; sur tous ces sujets, les maires attendent des réponses précises de la part d'Emmanuel Macron.

Une alliance face aux « gilets jaunes »

Entre l'absence d'Emmanuel Macron au Congrès des maires de l'année dernière, qui avait provoqué la colère des édiles, et sa présence cette année face aux maires, les « gilets jaunes » ont modifié la donne.

Tout a changé avec le grand débat. Emmanuel Macron est allé chercher auprès des maires le soutien dont il avait besoin pour calmer la colère exprimée par le mouvement des « gilets jaunes ».

Dans l'entourage du président, on estime d'ailleurs que c'est cette « alliance avec les maires qui a fait repartir le pays ». Emmanuel Macron a pris conscience de l'importance de ces élus « à portée d'engueulade », comme il est de coutume de les décrire. Un conseiller ministériel estime que « le président a fait le travail ».

Emmanuel Macron peut donc, cette année, se rendre au Congrès des maires sans craindre d'être trop chahuté. Il a d'ailleurs eu, selon son entourage, « de bons entretiens » avec François Baroin, potentiel concurrent pour la présidentielle de 2022 mais actuellement président de l'Association des maires de France.

À quatre mois des municipales, et dans un contexte social tendu, le numéro un français a tout intérêt à essayer de montrer la sincérité de l'attention qu'il porte désormais à ces élus de proximité qu'il doit aussi recevoir mercredi soir à l'Élysée.

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