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France

Immolation à Lyon: les syndicats étudiants font part de leurs revendications

Six jours après l’immolation d’un étudiant de 22 ans devant un restaurant universitaire, Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation, a reçu les principaux syndicats étudiants Unef et la Fage. Pour les syndicats, ce drame est symptomatique et il faut agir.

Alors que les étudiants manifestent leur colère après le drame à Lyon, l'Unef et la Fage ont pu s'entretenir avec le gouvernement pour faire connaître leurs revendications.
Alors que les étudiants manifestent leur colère après le drame à Lyon, l'Unef et la Fage ont pu s'entretenir avec le gouvernement pour faire connaître leurs revendications. AFP Photos/Philippe Desmazes
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Les difficultés financières des étudiants pour se loger, se soigner, se nourrir sont telles qu’il y a urgence pour trouver des solutions. Le premier syndicat étudiant la Fage a exigé jeudi à l'issue d'une réunion avec le gouvernement une « réévaluation urgente » des bourses universitaires, après l'immolation d'un étudiant de 22 ans à Lyon qui a provoqué des mobilisations sur les campus.

Après son rendez-vous avec Gabriel Attal, le secrétaire d'État et le cabinet de Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseigment, Orlane François, du syndicat étudiant la Fage, rappelle le discours du président Emmanuel Macron concernant la rigueur budgétaire et lui demande d’investir dans les étudiants.

« Ce qui bloque, il ne faut pas se mentir, c’est l’engagement financier. Le président de la République a annoncé il y a quelques jours à Bruxelles que la règle des 3 % [de déficit budgétaire NDLR] était dépassée, qu’il fallait en sortir et qu’il fallait qu’un État puisse investir. Moi, je lui tends la perche pour lui dire que l’enseignement supérieur, les questions de vie étudiante sont un investissement et qu’il faut sortir de la règle des 3 % pour l’enseignement supérieur et qu’il faut investir à la hauteur des besoins et qu’il ne faut pas avoir peur là-dessus. »

Un statut spécifique pour les étudiants

Mais pour l’instant, il n’y a aucune réponse concrète, déplore Mélanie Luce, de l’Unef. Elle souhaite que les choses changent : « Il faut que les étudiants soient écoutés. Il faut que la précarité étudiante cesse. C’est pour ça que nous invitons à agir rapidement pour un plan d’urgence de refonte des aides sociales, à un statut aux étudiants qui permettent de garantir un accès à la santé, au logement et aux transports partout en France. »

Pour la syndicaliste étudiante, les étudiants sont dans une situation où ils ont besoin d'un statut spécifique : « Tous les problèmes qui nous sont remontés, ce sont des problèmes de transports, de logement et de restauration. Parce que quand on est jeune, on est dans un trou de la protection sociale. On est dans une situation où l’on est censé être indépendant de nos parents. On est censé être légalement autonome, mais en réalité, on ne l’est pas. »

►À lire aussi : Après l’immolation d'un étudiant à Lyon, colère contre les pouvoirs publics

Dès vendredi, les échanges avec les syndicats et le gouvernement se poursuivront et dans l’attente d’annonces concrètes les étudiants restent mobilisés.

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