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France / Santé et médecine

Hôpital public: Macron annonce un «plan d’urgence» pour mercredi prochain

Le « plan d'urgence » en faveur de l'hôpital public en France sera présenté mercredi prochain par le Premier ministre Édouard Philippe, a annoncé ce jeudi 14 novembre Emmanuel Macron. Des milliers de médecins, aides-soignants, infirmiers, doyens et étudiants sont descendus dans la rue aux côtés des urgentistes qui font grève depuis 8 mois.

Les blouses blanches ont manifesté ce jeudi 14 novembre à Paris pour réclamer davantage de moyens et d'effectifs.
Les blouses blanches ont manifesté ce jeudi 14 novembre à Paris pour réclamer davantage de moyens et d'effectifs. REUTERS/Johanna Geron
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Restrictions budgétaires, manque de moyens et de reconnaissance : l'hôpital public en France, pourtant fer-de-lance d'un système de santé souvent cité en exemple, manifestait ce jeudi 14 novembre. Un nouveau front pour le président Emmanuel Macron déjà confronté à la contestation de sa réforme des retraites.

Augmentation des salaires, hausse des effectifs, réouverture des lits supprimés... les revendications s'affichaient sur les pancartes comme « Sauvons notre hôpital, donnez-nous les moyens », « Soignants épuisés, patients en danger », « SOS hôpital public en danger », « Je fais pas d'argent je soigne les gens ».

Assurant avoir « entendu la colère », le président Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi après-midi des « décisions fortes » pour les hôpitaux. Le Premier ministre Édouard Philippe doit en donner mercredi prochain « le montant » et « le calendrier », a ajouté le président français.

La fronde est partie des services d'urgences, saturés depuis des années. Lancée il y a huit mois à Paris, leur grève s'est étendue à tout le pays, avec encore 268 établissements touchés en début de semaine. Et l'appel à une « grande manifestation » a fait le plein de soutiens.

S'y sont joints les urgentistes, mais également l'ensemble des syndicats de la fonction publique hospitalière, dans une rare unanimité ; les anesthésistes, les gynécologues, les étudiants aussi, avec la bénédiction des doyens de médecine qui ont décrété une « journée sans activités dans toutes les facultés ».

Les problèmes sont connus depuis de longues années, mais jusqu'alors largement non traités, estiment les critiques, et ce malgré trois plans d'aide successifs sous la présidence Macron.

Neuf milliards d’euros d'économies

Les revendications sont nombreuses au sein d'établissements qui ont l'impression d'être la variable d'ajustement des dépenses de l'État. Depuis 2005, près de 9 milliards d'euros d'économies ont été imposés aux hôpitaux publics, selon la Fédération hospitalière de France, qui réclame « un plan Macron pour sauver l'hôpital ».

À trois semaines d'une grève massive dans les transports contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron et son gouvernement sont soucieux de désamorcer la grogne.

Le plan annoncé mercredi prochain sera « conséquent », a promis le chef de l'État. « Nous devons investir et assumer d'investir plus fortement que nous avions envisagé de le faire ».

De son côté, le ministère de l'Économie a déjà fait savoir qu'une reprise, même partielle, de la dette colossale des hôpitaux publics (30 milliards d'euros) « n'est pas une option envisagée ».

À écouter aussi : Le personnel des hôpitaux publics toujours dans la rue

(Avec Reuters)

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