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France

Manifestation contre «l'islamophobie»: les politiques prennent leur distance

Plusieurs élus de gauche ont pris leur distance avec l’appel à manifester dimanche contre « l’islamophobie », relayé dans une tribune du quotidien « Libération ». En cause notamment, la présence parmi les organisateurs du Collectif contre l'islamophobie en France.

Protection policière devant une mosquée à Colmar, le 22 septembre 2019. Un sondage Ifop pour la Dilcrah et la Fondation Jean-Jaurès dit que 42% des musulmans vivant en France ont fait l'objet d'au moins une forme de discrimination.
Protection policière devant une mosquée à Colmar, le 22 septembre 2019. Un sondage Ifop pour la Dilcrah et la Fondation Jean-Jaurès dit que 42% des musulmans vivant en France ont fait l'objet d'au moins une forme de discrimination. SEBASTIEN BOZON / AFP
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Signé par une cinquantaine de personnalités, sociologues, sportifs et politiques, le texte publié le 1er novembre qui appelait à « dire stop à l’islamophobie » n’en finit pas de faire polémique. Plusieurs personnalités ont d’ailleurs depuis pris leurs distances avec cet appel.

Yannick Jadot a été le premier à faire machine arrière. Le chef d'Europe Écologie-Les Verts le reconnaît : il a signé le texte trop vite, sans avoir remarqué les termes « lois liberticides ». Une expression malvenue pour le député européen écolo qui rejette tout « racisme d'État » contre les musulmans.

Circonstance aggravante pour les élus de gauche, la présence parmi les signataires du Collectif contre l'islamophobie en France. Une association accusée de liens avec les Frères musulmans et de faire la promotion d'un islam politique.

Le Parti socialiste décide alors de se retirer de l'appel à manifester. Suivi par les communistes et les « insoumis » Adrien Quatennens et François Ruffin.

Le PS est en train de préparer une contre-manifestation. Olivier Faure, le parton du parti, est à la manœuvre pour organiser un rassemblement qui réunirait prochainement les partis de gauche, sans donc des participants indésirables.

Les organisateurs dénoncent un « sabotage » de la gauche

Jean-Luc Mélenchon fait lui cavalier seul. Le chef des députés insoumis explique assumer l'ensemble du texte contre l'islamophobie, sans préciser s'il sera bien dans le cortège ce dimanche.

Ce vendredi, malgré les réserves de son secrétaire national Fabien Roussel qui n'avait pas signé l'appel, le PCF a appelé à manifester dimanche.

« Il y a une tentative de sabotage de la part de la fachosphère et de la gauche, on en prend note : les polémiques du RN sont reprises par le PS », a déclaré lors d'une conférence de presse Madjid Messaoudene, conseiller municipal de gauche à Saint-Denis et initiateur de l'appel à la mobilisation paru dans Libération.

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