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France

Deux campements de migrants évacués dans le nord de Paris

Selon la préfecture de Paris, plus de 1 600 personnes vivant sous des tentes près du boulevard périphérique qui enserre la capitale française ont été emmenées, tôt ce 7 novembre au matin, dans des bus vers des gymnases.

Deux camps regroupant entre 600 et 1200 migrants ont été évacués ce jeudi matin 7 novembre, dans le nord de la capitale.
Deux camps regroupant entre 600 et 1200 migrants ont été évacués ce jeudi matin 7 novembre, dans le nord de la capitale. MARTIN BUREAU / AFP
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Avec notre envoyé spécial à porte de La Chapelle, Simon Rozé

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner l'avait annoncé mercredi : « Les campements de migrants dans le nord-est parisien seront évacués d'ici la fin de l'année ». La mise en application n’a pas tardé porte de La Chapelle, dans le nord-est de Paris, à la lisière de la Seine-Saint-Denis. Plus de 1 600 migrants qui vivaient sous des tentes près du périphérique ont été évacués. « Fin de l'opération d'évacuation du campement de La Chapelle. Au total, sur les secteurs de La Chapelle et du président Wilson (à Saint-Denis, NDLR) 1 606 personnes ont été évacuées », a souligné la préfecture de Paris sur Twitter.

L’opération, qui a mobilisé environ 600 agents des préfectures de police et de région, a commencé vers 6h du matin sous une pluie battante. Globalement, l’évacuation s'est déroulée dans le calme malgré quelques moments de tension. Les migrants sont montés dans des bus encadrés par des policiers. Direction quinze gymnases en Île-de-France. Une « mise à l’abri », selon l’expression utilisée par les autorités.

Là deux possibilités : soit la personne est en règle et dans ce cas, elle se verra offrir un hébergement temporaire. C’est le cas par exemple des réfugiés enregistrés qui représentent un cinquième des personnes évacuées. Sinon, si la personne est en situation irrégulière, elle sera reconduite à la frontière. C’est la situation des « dublinés » notamment, ces personnes enregistrées dans un autre pays européen. C’est pour cette raison, par crainte d’expulsion, que de nombreux migrants ont quitté les campements dès mercredi avant l’évacuation.

Une présence policière permanente pour éviter la reformation des camps

Pour éviter que de nouveaux campements se reforment, le préfet de police Didier Lallement a annoncé qu’une présence policière quotidienne serait mise en place dans le quartier. La concrétisation, pour lui, des mesures gouvernementales sur l’immigration annoncées mercredi, complétées avec le démantèlement des autres campements parisiens dans les prochaines semaines, notamment celui de la porte d’Aubervilliers.

Est-ce que ce sera efficace ? C’est la grande question. Cette évacuation est la 56e depuis 2015 et, à chaque fois, elles sont présentées comme la dernière.

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