Deux campements de migrants évacués dans le nord de Paris
Selon la préfecture de Paris, plus de 1 600 personnes vivant sous des tentes près du boulevard périphérique qui enserre la capitale française ont été emmenées, tôt ce 7 novembre au matin, dans des bus vers des gymnases.
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Avec notre envoyé spécial à porte de La Chapelle, Simon Rozé
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner l'avait annoncé mercredi : « Les campements de migrants dans le nord-est parisien seront évacués d'ici la fin de l'année ». La mise en application n’a pas tardé porte de La Chapelle, dans le nord-est de Paris, à la lisière de la Seine-Saint-Denis. Plus de 1 600 migrants qui vivaient sous des tentes près du périphérique ont été évacués. « Fin de l'opération d'évacuation du campement de La Chapelle. Au total, sur les secteurs de La Chapelle et du président Wilson (à Saint-Denis, NDLR) 1 606 personnes ont été évacuées », a souligné la préfecture de Paris sur Twitter.
Fin de l'opération d'évacuation du #campement de #LaChapelle.
Préfecture de Police (@prefpolice) November 7, 2019
Au total, sur les secteurs de #LaChapelle et du président #Wilson
➡️1606 personnes ont été évacuées pic.twitter.com/oTcNXIuPL3
L’opération, qui a mobilisé environ 600 agents des préfectures de police et de région, a commencé vers 6h du matin sous une pluie battante. Globalement, l’évacuation s'est déroulée dans le calme malgré quelques moments de tension. Les migrants sont montés dans des bus encadrés par des policiers. Direction quinze gymnases en Île-de-France. Une « mise à l’abri », selon l’expression utilisée par les autorités.
Évacuation en cours des campements de #lachapelle et #wilson environ 1 000 personnes mises à l'abri selon l'expression consacrée, réparties dans 15 gymnase en IDF @rfi #rfimatin pic.twitter.com/ekwloKO9ON
Simon Rozé (@simonroze) November 7, 2019
Là deux possibilités : soit la personne est en règle et dans ce cas, elle se verra offrir un hébergement temporaire. C’est le cas par exemple des réfugiés enregistrés qui représentent un cinquième des personnes évacuées. Sinon, si la personne est en situation irrégulière, elle sera reconduite à la frontière. C’est la situation des « dublinés » notamment, ces personnes enregistrées dans un autre pays européen. C’est pour cette raison, par crainte d’expulsion, que de nombreux migrants ont quitté les campements dès mercredi avant l’évacuation.
Une présence policière permanente pour éviter la reformation des camps
Pour éviter que de nouveaux campements se reforment, le préfet de police Didier Lallement a annoncé qu’une présence policière quotidienne serait mise en place dans le quartier. La concrétisation, pour lui, des mesures gouvernementales sur l’immigration annoncées mercredi, complétées avec le démantèlement des autres campements parisiens dans les prochaines semaines, notamment celui de la porte d’Aubervilliers.
Michel Cadot, prefet : « L’élément nouveau, c’est qu’il y aura désormais une présence policière permanente pour éviter la reconstitution de campements » pic.twitter.com/x7UrVobH9n
InfoMigrants Français (@InfoMigrants_fr) November 7, 2019
Est-ce que ce sera efficace ? C’est la grande question. Cette évacuation est la 56e depuis 2015 et, à chaque fois, elles sont présentées comme la dernière.
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