En France, Extinction Rebellion lance un week-end de mobilisation
À Paris, les militants d'Extinction Rebellion poursuivent leur semaine de rébellion. Des gilets jaunes se sont mêlées aux activistes écologistes et de nombreuses ONG se mobilisent encore ce samedi 12 octobre pour mettre la pression sur l’ONU concernant un traité sur les multinationales et l’environnement.
Publié le : Modifié le :
Ils viennent de décider de lever la « majorité » du camp tout en maintenant un plus petit blocage côté sud de la place du Châtelet. Une centaine de personnes rangent le camp d'Extinction Rebellion, pour garder des forces et du matériel pour les actions du week-end, vendredi à Paris.
Place du Châtelet où convergent désormais plusieurs luttes, nous nous retirons progressivement.
Extinction Rebellion France 🐝🌺 (@XtinctionRebel) October 11, 2019
Demain, une nouvelle action de grande ampleur se prépare et nous créerons l’Archipel des Nouveaux Mondes.
Devinez quoi ? Vous êtes invité.e ! Stay tuned ! 💚⏳#ExtinctionRebellion pic.twitter.com/bBreTepM2D
Au milieu des gilets oranges des militants chargés de la sécurité du camp, des tenues d'une autre couleur se mêlent à la foule, comme celle de Jérôme Rodrigues, un des leaders du mouvement des « gilets jaunes » pour parler de convergence :
« Quelle que soit la couleur du maillot qu’on porte, on transpire pour la même chose. Tout est lié, tout est relié. Plus de justice sociale, plus de justice fiscale… Mettre un petit peu à l’amende le capitalisme qui met aussi aujourd’hui à défaut l’avenir de la terre. Aujourd’hui on est là, espérons pouvoir compter sur eux quand on aura besoin d’eux, c’est-à-dire le 16 novembre, par exemple… »
Pas de convergence prévue
L'invitation d'une des figures gilets jaunes pour leur premier anniversaire ne promet pas pour autant que les modes de mobilisation deviennent les mêmes.
Paul, militant d'Extinction Rebellion, précise les choses : « Il y a plein de "gilets jaunes" qui sont en train de comprendre aussi qu’on n’est pas là à moraliser leur mode d’action. On est juste là à dire que nous, on opte pour un autre parce qu’on considère que la stratégie pour atteindre cet objectif-là, c'est ça… »
Ambiance tendue boulevard Saint-Germain, la police repousse les manifestants#ExtinctionRebellion pic.twitter.com/sEyjCyIHUF
Marine Jeannin (@Marine_Jeannin_) October 12, 2019
►À lire aussi : Extinction Rebellion, désobéir pour sauver la planète ?
Pour autant, ce week-end du 12 octobre, les mobilisations des deux mouvements devraient rester séparées d'après Lucas, militant chez Extinction Rebellion : « Les élections organisées demain sont planifiées et prévues déjà depuis un mois, un mois et demi. Donc elles vont avoir lieu dans le cadre et le consensus d’Extinction Rebellion. »
Mettre la pression sur l'ONU
Mais outre les actions et blocages d'Extinction Rebellion, de nombreuses ONG se mobilisent, en France et ailleurs, contre l'impunité des multinationales. Le but est d’appuyer les négociations onusiennes qui démarrent la semaine prochaine à Genève en faveur d'un traité contraignant les multinationales à respecter les droits humains et l'environnement. 200 ONG appellent à manifester ce samedi 12 octobre à Genève.
►À écouter aussi : « Marche du siècle » : « C'est un soulèvement de conscience »
L'objectif est aussi de dénoncer le projet actuellement en négociation d'une cour multilatérale d'investissements permettant aux grands groupes d'attaquer les États. Un système dangereux pour les droits de l'homme, le climat et l'environnement, selon les ONG. Plusieurs d'entre elles, dont Attac, prévoient des actions partout en France, ce samedi, pour dire « stop » à l'impunité des multinationales.
🔴 [Action en cours]
Attac France (@attac_fr) October 12, 2019
40 militant•e•s d’Attac, soutenus par les Amis de la Terre, vont mettre #HorsService le siège de Total à La Défense
1ère mobilisation pour la journée contre l’impunité des multinationales. #StopImpunité
Le direct de l'action -> https://t.co/e9O5h3Q8cF
Pour Maxime Combes, économiste et porte-parole d'Attac, il s'agit de demander aux pouvoirs publiques d'encadrer les activités de ces grandes firmes :
« Ce que nous revendiquons, c’est que les pouvoirs publics décident de réguler l’activité de ces multinationales, décident de leur faire payer des impôts parce qu’il y aura une pression populaire, parce qu’il y aura une volonté de la société civile au nom de grands objectifs comme le climat, l’environnement, le social. Parce qu’aujourd’hui, elles pratiquent l’évasion fiscale à grande échelle, notamment les grandes entreprises du numérique comme Amazon. »
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne