France: grève à la RATP sans service minimum aux heures de pointe

Très peu de bus et de métro, certaines lignes totalement fermées, c'est donc un vendredi 13 noir pour les Franciliens. Les perturbations dans les transports parisiens vont durer toute la journée. Le mouvement de grève contre la réforme des retraites est très suivi par les agents de la RATP. Une grève d'une ampleur inégalée depuis 12 ans au point que la régie parisienne n'a pu mettre en place un service minimum. Ce qui promet une belle pagaille et suscite la colère de Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France.

Une entrée fermée de la station de métro République est visible lors de la grève de tous les syndicats du réseau de transport parisien (RATP) contre les projets de réforme des retraites à Paris, le 13 septembre 2019. REUTERS / Christian Hartmann

Le taux de grévistes est tellement élevé, notamment chez les conducteurs, que la direction de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) est dans l'incapacité d'assurer le service minimum aux heures de pointe.

Pourtant, la RATP a passé en 2015 un contrat avec la région Île-de-France : elle doit maintenir 50% de son trafic normal aux heures de pointe. Mais l'obligation n'est assortie d'aucune sanction.

La loi oblige les grévistes à se déclarer au plus tard 48 heures à l'avance, afin de permettre à l'entreprise de redéployer le personnel non gréviste. En revanche, elle ne lui permet en aucun cas de réquisitionner du personnel gréviste, même si leur nombre est très élevé, comme c'est le cas ce vendredi. Seul le préfet en a la prérogative.

Trop restrictive, la loi empêche la RATP de garantir un service minimum. Et c'est précisément ce que dénonce la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. Elle veut inscrire dans la future loi mobilités « qu'un service obligatoire de 100 % soit maintenu aux heures de pointe ».

D’ores et déjà, Valérie Pécresse menace de ne pas payer à la RATP la part de la subvention annuelle qui correspond à cette journée de grève du vendredi 13 septembre. La régie pourrait perdre entre 3 et 7 millions d'euros.

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