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Andorre / Emmanuel Macron

À Andorre, la parenthèse pyrénéenne d’Emmanuel Macron loin des sujets qui fâchent

Emmanuel Macron est ce vendredi 13 septembre en visite en Andorre, micro-État enclavé entre la France et l’Espagne dans les montagnes des Pyrénées. C’est une tradition depuis le XIIIe siècle : le chef de l’État français est aussi le « co-prince » d’Andorre et presque tous les présidents de la Ve république ont fait le voyage jusqu’ici pour honorer cette fonction. Emmanuel Macron s’est plié de bonne grâce au protocole qui veut que le « co-prince » visite les sept grandes mairies de ce pays de 85 000 habitants. Un pèlerinage sans faire de vagues.

Le président français et «co-prince» d'Andorre, Emmanuel Macron (à droite), accueilli à Ordino, lors de sa visite en Andorre, le 13 septembre 2019.
Le président français et «co-prince» d'Andorre, Emmanuel Macron (à droite), accueilli à Ordino, lors de sa visite en Andorre, le 13 septembre 2019. DOMINIQUE FAGET / AFP
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Avec notre envoyé spécial à Andorre-La-Vieille, Anthony Lattier

À plus de mille mètres d'altitude, le président a pris de la hauteur, loin du tumulte parisien. Pas un mot sur la mise en examen du président de l’Assemblée Richard Ferrand, à peine à t-il évoqué la grève de la RATP ce vendredi en parlant de la peur que peut susciter un changement de système de retraites.

C'était pendant l’un des nombreux bains de foule qui ont rythmé cette longue journée protocolaire. Une rencontre avec les élus, la signature du livre d'or, une petite allocution et une déambulation au milieu de celles et ceux nombreux venus l’accueillir.

Sept fois ce cérémonial s'est répété dans les mairies des sept paroisses que compte ce petit pays enclavé au cœur des Pyrénées, où la photo officielle du « co-prince » Emmanuel Macron orne toutes les mairies.

Accord d'association à l'UE

Le sujet qui fâche, ici, n'est pas la réforme des retraites, mais l’Union européenne. Des négociations difficiles sont en cours pour signer un accord d'association avec ce micro-État qui est sorti de la liste grise des paradis fiscaux. L’occasion pour « Macron l'Européen » de pousser les Andorrans à choisir l'ouverture plutôt que le repli.

« Enclencher cette démarche, ce n’est pas renoncer à la souveraineté du peuple andorran, a ainsi déclaré le président français.Ce n’est pas non plus diluer son identité. Non. Je crois même qu’on peut revendiquer une identité forte en assumant d’être pleinement européen. Alors je sais, parce que je m’en tiens informé, que les négociations peuvent être difficiles. Je sais le courage dont il vous faut faire preuve pour tenir face parfois aux voix du repli qui ne manque jamais de faire de Bruxelles la cause de tous les maux. Sans outrepasser bien sûr mes attributions de « co-prince », je ne peux donc que vous encourager à persévérer et à tenir le cap. Pour Andorre au fond, le choix de l’Europe, c’est le choix de l’avenir. »

En revanche, Emmanuel Macron a botté en touche quand il a été interrogé sur le droit à l'avortement, toujours interdit en Andorre. Il ne voulait décidément faire aucune vague, au cours de cette visite en forme de parenthèse dans sa rentrée politique.

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