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France / Santé

Santé: Agnès Buzyn promet 750 millions d'euros pour les services d'urgences

Six mois après le début de la crise dans les services d'urgences des hôpitaux en France, la ministre de la Santé a annoncé qu’une enveloppe de 750 millions d'euros allait être débloquée.

La ministre de la santé Agnès Buzyn lors de la présentation de son pacte pour la refondation des urgences.
La ministre de la santé Agnès Buzyn lors de la présentation de son pacte pour la refondation des urgences. ERIC FEFERBERG / AFP
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Cela sonne comme une évidence. Sept cent cinquante millions d'euros alloués aux urgences, c'est mieux que le chiffre de 600 qui circulait depuis quelques jours. Mais pour les organisations professionnelles, encore faut-il savoir d'où ils viennent. Il ne peut s'agir que d'un transfert de crédit. Or, à l'hôpital public, aucun service n'est assez riche pour habiller décemment son voisin, résume Christophe Prudhomme, le président de l'association des médecins urgentistes de France.

« Quand vous êtes dans une phase de réorganisation, si vous ne mettez pas les moyens pour pouvoir impulser ces réorganisations, ça ne peut pas fonctionner, explique le médecin. Aujourd’hui, l’urgence, c’est tout de suite, ce n’est pas dans un an, deux ans, trois ans parce que toutes les mesures de réorganisation vont prendre du temps avant de se mettre en œuvre ».

Plusieurs pistes explorées

La ministre de la Santé a lancé plusieurs pistes ce lundi 9 septembre. La première pour désengorger les urgences quand 43% des patients n'ont rien à y faire, mais s'y présentent faute d'accès rapide à un médecin généraliste. Agnès Buzyn propose d'ici l'été 2020 un service de conseil, disponible 24h/24, pour orienter le patient vers le professionnel le plus adapté. Peu de détail ont été fournis sur cette mesure, libéraux et hospitaliers ont deux mois pour écrire le cahier des charges.

La première mesure, et je pense que c'est une grande attente des Français, c'est un service universel, un service public d'orientation et de conseil. Je l'ai appelé le Sas : Service d'accès aux soins.

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Agnès Buzyn, ministre de la Santé

Marie Casadebaig

La deuxième piste est d'offrir au secteur libéral les mêmes avantages que les urgences. Pas d'avance de frais ou encore l'accès gratuit à une ambulance pour aller chez son médecin.

Le dernier volet concerne les personnes âgées. L'objectif est d'atteindre le zéro passage par les urgences d'ici cinq ans et que ces patients puissent être tout de suite dirigés vers les services de soin adéquats.

Le collectif inter-urgence pas convaincu

Mais la ministre n'est pas parvenue à convaincre les organisations professionnelles. « Nous, ce que l’on note dans tous les cas, c’est aucune avancée dans le cadre de nos revendications que l’on porte depuis le début du mouvement. Il n’y a rien en terme de revalorisation salariale, rien en terme d’augmentation d’effectifs paramédicaux dans les services et juste quelques petites annonces sur peut-être une réouverture de lits d’aval », déplore Oriane Plumet, la vice-présidente du collectif inter-urgence à l'origine du mouvement de grève.

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