France: les recherches sur des réacteurs nucléaires 4e génération arrêtés
La France est en passe d'abandonner ses recherches sur la quatrième génération de réacteurs nucléaires. Le CEA, le Commissariat à l'énergie atomique est en train de démanteler les équipes. Un véritable coup dur pour toute la filière.
Publié le :
Ce n'était qu'un avant-projet mais il est déjà mort-né.
Astrid, le futur réacteur à neutron rapide ne verra pas le jour, du moins pas avant plusieurs décennies rélève Le Monde. Il devait produire moins de déchets que le parc actuel et surtout utiliser ceux que celui-ci produit : de l'uranium appauvri et du plutonium.
Mais aujourd'hui l'uranium est abondant et peu cher. Dès lors, pourquoi investir des milliards alors que la ressource est abordable ? Cela explique en grande partie le manque de soutien politique dont a souffert le projet.
Plus de 700 millions d'euros ont été investis dans les études de conception, mais au-delà de l'aspect financier, cet abandon va avoir des conséquences sur la filière française. Il y a tout d'abord les stocks importants d'uranium appauvri et de plutonium dont dispose l'hexagone. Administrativement ce sont des « matières radioactives », c'est-à-dire qu'on se garde la possibilité de les utiliser dans le futur.
►À écouter aussi : L’Autriche veut combattre le nucléaire à l’échelle européenne
Un avenir incertain pour le nucléaire français
Cette opportunité disparaît donc ce ne sont plus que des déchets dont il faut s'occuper et qui perdent toute valeur. Mais surtout c'est tout l'avenir de la filière qui devient plus flou, la génération actuelle, la seconde, devient de plus en plus vieillissante. La troisième, celle de l'EPR, accumule les déboires avec un chantier cauchemardesque à Flamanville. Il devait entrer en fonction en 2012, ce sera désormais pour 2022 au plus tôt.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne