Impôt Gafa contre taxe sur les vins: un compromis entre MM. Trump et Macron?
Le président Macron a annoncé, en marge du sommet du G7 organisé à Biarritz, qu'il avait trouvé un compromis avec les États-Unis sur la taxe Gafa, nouvel impôt voté par le Parlement français qui a suscité la colère et les menaces de Donald Trump sur l'importation de vin hexagonaux. S'agit-il d'un succès pour Paris ?
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Étant donné l'humeur changeante du chef de la Maison Blanche, qui n'a pas exprimé clairement son approbation pendant la conférence de presse commune organisée avec son homologue français, on restera prudent sur la portée réelle de cet accord.
Mais dans l'immédiat, les viticulteurs français ont de quoi pousser un gros « ouf » de soulagement. Ils exportent chaque année pour 1,6 milliard d'euros de bouteilles aux États-Unis, des bouteilles que Donald Trump voulait imposer à 100% pour protester contre la taxe Gafa.
Pour l'empêcher de déclencher cette redoutable sanction, les équipes de Bercy et de l’Élysée ont passé beaucoup de temps à expliquer les tenants et les aboutissants de cet impôt, fixé à 3% du chiffre d'affaires de toutes les entreprises dont les ventes numériques mondiales sont supérieures à 750 millions d'euros.
Bruno Le Maire a reçu son homologue américain dans sa maison de vacances. Ils ont remis le couvert dans un restaurant huppé de la côte biarrote. Et le président peut donc annoncer que la taxe sera bien appliquée comme prévu. Elle devrait rapporter environ 400 millions d'euros cette année.
L'impôt sera en fait appliqué jusqu'à ce qu'un dispositif similaire soit trouvé au niveau international, dans le cadre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). À ce moment, Bercy remboursera l'éventuel trop-perçu aux entreprises concernées.
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