Cibles d'attaques, les maires de France consultés par le Sénat
Après la mort du maire de Signes, les maires de France sont appelés à répondre à un questionnaire en ligne sur le site du Sénat sur les conditions d'exercice de leur mandat.
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Dix jours après la mort du maire de Signes, le Sénat donne la parole aux 36 000 maires de France. En 2018, 360 édiles ont été victimes d'incivilité dont 40% ont subi des violences physiques.
« Avez-vous été victime dans le cadre de vos fonctions d'incivilités, d'injures ou d'agressions physiques ? » En tout, une dizaine de questions. Une initiative du Sénat appréciée mais qui divise.
Pour certains élus, ce questionnaire tombe à pic. Jean-François Lovisolo est président de l'association des maires du Vaucluse. Pour lui, les menaces ont assez duré, c'est une bonne initiative. « Aujourd'hui, déjà que la fonction est compliquée, il faut que l'on ait un système de protection face à des menaces qui dépassent parfois les limites. Des menaces à peine voilées, parce que les gens, on les croise tous les jours. L'élu local aujourd'hui joue le rôle de ressort pour faire baisser la pression. »
Une pression que subissent de plein fouet les élus communaux. Mais le malaise ne date pas d'hier, les maires ont déjà été consultés. Certains redoutent donc que cette consultation ne serve à rien. Le premier vice-président de l'association des maires ruraux, Michel Fournier, ne se fait pas trop d'illusion : pour lui ce questionnaire ne débouchera sur aucune annonce. « Il n'y a pas trop de surprise à attendre. On n'aura pas derrière une révélation ultime. Macron a organisé le grand débat : beaucoup de choses ont été dites. »
Pour dire ou redire aux sénateurs les réalités de leur quotidien, les maires ont jusqu'au 15 septembre.
→ Réécouter : Drame de Signes: «La question des dépôts sauvages fait partie du quotidien des maires»
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