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Santé/Pollution

Pollution au plomb à Notre-Dame: l’association Robin des Bois porte plainte

L’association de défense de l’environnement Robin des Bois a porté plainte ce vendredi 29 juillet contre X à cause de la pollution au plomb provoquée par l’incendie de Notre-Dame de Paris. Elle accuse les autorités françaises d’avoir tardé à réagir et manqué de transparence.

La cathédrale Notre-Dame de Paris lorsqu'elle a brûlé en avril a émis de grandes quantités de particules de plomb.
La cathédrale Notre-Dame de Paris lorsqu'elle a brûlé en avril a émis de grandes quantités de particules de plomb. REUTERS/Benoit Tessier
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La plainte de l’association a été déposée vendredi 29 juillet auprès du procureur de Paris pour « carences fautives dans la mise en œuvre des mesures de police générale (notamment la protection et l’information des populations et des travailleurs) ayant pour conséquence la mise en danger délibérée de la personne d’autrui et la non-assistance à personne en danger ».

« Les autorités compétentes, y compris le diocèse […] ont omis de porter secours aux populations permanentes, temporaires et aux travailleurs et les ont laissé subir les retombées toxiques », selon le texte de la plainte.

Des inactions pointées du doigt

L’association juge que les autorités auraient dû « prendre les mesures immédiates de confinement de la population riveraine et des travailleurs »; « empêcher les attroupements à proximité de l’incendie pendant qu’il faisait rage »; « imposer un éloignement et un confinement des populations »; « énoncer des recommandations sanitaires immédiatement après le sinistre ou du moins dans des délais raisonnables, c’est-à-dire 24/48 heures après ». Robin des Bois pointe la mairie de Paris, le ministère français de la Culture, l’Agence régionale de santé (ARS), la préfecture de police de Paris et la préfecture d’Ile-de-France.

Pour Jacky Bonnemains au micro de RFI, le président de l'association, les informations ont été diffusées beaucoup trop tard : « Il semble que ça a été une politique concertée de diffuser l'information avec retard pour éviter les inquiétudes ou les pertes de l'économie touristiques du quartier. Les organismes d'État ont aussi du être pris en tenaille dès le 17 avril par le projet de loi Cathédrale. »

Depuis l’incendie de la cathédrale, le 15 avril dernier, des taux de concentration importants de plomb, ont été relevés aux alentours de l’édifice. Il faut savoir que les enfants sont particulièrement sensibles aux effets toxiques du plomb car leur système nerveux est en plein développement. Plusieurs centaines de tonnes de ce métal contenues dans la charpente de la flèche et la toiture ont en effet fondu pendant l’incendie et se sont volatilisées sous forme de particules.

► À écouter aussi : Notre-Dame de Paris, 850 ans d’histoire de France [Reportage en son 3D]

Vendredi, un groupe scolaire situé à proximité a été fermé sine die, en raison d’un taux en plomb trop important. Une exposition aigüe ou chronique à des niveaux élevés de plomb entraîne des troubles digestifs, une perturbation des reins, des lésions du système nerveux ou des anomalies de la reproduction.

Selon une enquête du média d’investigation français Mediapart mise en ligne le 18 juillet, « des taux de concentration au plomb, parfois dix fois supérieurs au seuil d’alerte, ont été relevés dans des écoles proches » de la cathédrale. Le site a accusé la mairie de Paris de ne pas avoir « effectué de nettoyage en profondeur des lieux ».

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