Salon du Bourget: le plus grand Mondial de l'aéronautique ouvre ses portes
C'est parti pour le 53e salon du Bourget, premier rendez-vous international de l’aéronautique et de l’espace qui s’ouvre ce lundi matin, inauguré par le président Macron. Et d’abord, place aux professionnels durant quatre jours. La prise de parole des dirigeants de Boeing est très attendue, trois mois après la suspension de vols du Boeing 737 Max après deux crashs qui ont sévèrement entaché sa réputation.
Publié le : Modifié le :
Le président Macron a inauguré ce lundi matin le salon du Bourget, où il est arrivé à bord du nouvel avion ravitailleur de l'armée de l'Air française, l'A330 MRTT. Une première journée placée sous le signe de la coopération européenne, avec la signature d'un accord-cadre franco-germano-espagnol concernant le projet SCAF, pour « système de combat aérien du futur » destiné à remplacer les actuels Rafale et Eurofighter d'ici 2040.
Le double crash du Boeing 737 MAX cette année est aussi dans tous les esprits. L’avion est cloué au sol par les autorités de régulation et nul ne peut dire jusqu’à quand. Les constructeurs sont sous pression pour retrouver la pleine confiance des clients. Boeing tient une conférence de presse ce lundi matin comme pour liquider ce sujet épineux.
L'urgence climatique s'invite aussi au sommet
D'autres thématiques seront très discutés également et qui cette fois, concernent tous les industriels. La pression de l’opinion publique pour des appareils moins polluants oblige les constructeurs à concevoir autrement leurs avions. Les experts considèrent en effet que l'aéronautique représente 2% des émissions globales de CO2, mais cela devrait doubler d'ici 2040. Au salon du Bourget, de nombreuses solutions alternatives seront donc présentées, comme des avions hybrides ou électriques mais il ne s'agit que d'études, et le secteur aérien redoute à court terme, une taxation du kérosène qui pourrait perturber l'activité, comme l'explique Yann Derocles.
Si on a une remise en question, avec des obstacles particuliers en termes d'émission ou alors une très forte augmentation des tarifs, on aura obligatoirement un impact sur la demande, en particulier la demande «loisirs».
Yann Derocles, analyste financier chez Oddo BHF
Le secteur a pour objectif de réduire de moitié ces émissions de CO2 d’ici 2050. Airbus appelle à s'entendre, comme c'est le cas pour la sécurité, sur une norme internationale en la matière.
► À lire aussi : Salon du Bourget: l'heure des choix ?
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne