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France

Attentat du Bataclan: le stress post-traumatique peut encore tuer

Guillaume Valette était l’un des rescapés de l’attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan. Le 19 novembre 2017  il a mis fin à ses jours. Les juges d’instruction, se basant sur un rapport médical , viennent de reconnaître un lien direct entre ce suicide et les attentats. Son statut de victime doit encore être confirmé officiellement par la Cour d’assises.

Des bougies pour les victimes après l'attaque sur le Bataclan, le 15 novembre 2015.
Des bougies pour les victimes après l'attaque sur le Bataclan, le 15 novembre 2015. Reuters
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Il avait échappé à la mort ce 13 novembre mais ne s’est jamais remis du traumatisme. Deux ans après la tuerie au Bataclan, Guillaume Vallette s’est pendu dans sa chambre d’hôpital du Val-de-Marne où il était admis pour un état d’anxiété et dépression délirante.

Pour le médecin psychiatre qui a établi un rapport médical après sa mort, il n’y a pas de doute. C’est bien le stress post-traumatique, compliqué d’un épisode dépressif majeur qui a conduit ce jeune homme de 31 ans, analyste dans un laboratoire scientifique, à commettre l’irréparable. Son suicide est donc bien la conséquence ultime des attentats – conclut l’expert, qui rappelle que la victime n’avait aucun antécédent psychiatrique.

Dans un article du quotidien Le Parisien ce week-end, les parents de Guillaume Valette se souviennent : « Avant le massacre du Bataclan, c’était un garçon curieux et ouvert à tout. Il aimait le sport, la musique et avait une véritable passion pour l’environnement ». Si la Cour d’assises confirme définitivement son statut de victime, Guillaume Valette sera, cette fois-ci officiellement, la 131 e victime mortelle des attentats du 13 novembre.

À lire aussi: Attentat du Bataclan: des familles de victimes demandent des comptes à l'Etat

Le choc post-traumatique, qui se déclenche après un trauma est mal connu, nous explique Guillaume Denoix de Saint-Marc, porte-parole et directeur général de l’Association française des victimes du terrorisme (AVT). «C'est un problème qui est très sournois parce qu'il peut se déclencher à tout moment. On a des cas où cela s'est déclenché plusieurs années après le traumatisme lui-même. C'est beaucoup plus sournois qu'une dépression et ça ne se soigne pas de la même façon. Il faut qu'il y ait une prise en charge vraiment adaptée pour pouvoir accompagner ces personnes. Dans le cas de Guillaume Valette, il semble que la prise en charge n'était pas tout à fait adaptée à la situation que vivaient Guillaume et sa famille. Je pense vraiment que l'on est passé à côté du diagnostic. Il a été pris en charge, du moins c'est ce que relatent les parents, comme s'il avait une dépression classique et non pas comme quelqu'un qui a subi un choc post-traumatique. Le cas est assez clair: c'est quelqu'un qui allait bien avant et ce sont les conséquences du mal-être lié à l'attentat qui l'ont poussé à commettre l'irréparable

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