France: une assemblée générale un peu spéciale pour les actionnaires de Renault
Les actionnaires de Renault se réunissent ce mercredi 12 juin après-midi pour leur assemblée générale, la première depuis l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon en novembre dernier et sa disgrâce. Elle intervient aussi après l'échec du projet de fusion avec Fiat Chrysler. De quoi aiguiser les attentes des actionnaires.
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Cette assemblée générale, c'est l'occasion des grandes explications. C'est du moins ce qu'espère Charles Pinel de Proxinvest, un cabinet qui conseille des actionnaires. L'un des points à éclaircir : les raisons de l'échec de la fusion avec Fiat-Chrysler et l’état des relations avec Nissan. Ce qui amène à une autre question : « Le rôle de l’État, ses exigences devraient être peut-être éclaircies ou en tout cas affinées pour bien comprendre l’équilibre des pouvoirs qui règne actuellement. »
Explications
L'état de santé de l'alliance Renault-Nissan intéresse aussi Luc Prayssac, administrateur à l'Ircantec, un fond de retraite complémentaire et actionnaire de Renault. Mais ce qu'il veut surtout, ce sont des explications après le départ de Carlos Ghosn, soupçonné de malversations : « Cela fait longtemps que nous, en tant qu’actionnaires minoritaires, on attend plus de transparence, ne serait-ce qu’au niveau de la gouvernance. Et des interrogations sur la façon dont les choses se sont déroulées ces dernières années, sachant que nous faisons partie de ces entités qui ont interrogé de manière récurrente Renault sur ces questions de gouvernance. »
Test sur la transparence
Néanmoins, il ne se fait pas beaucoup d'illusion : « Est-ce que ce sera l’opération vérité ? Je ne le crois pas vraiment ». Un test sur la transparence, mais aussi un test pour Jean-Dominique Senard : sa nomination au conseil d'administration qu'il préside est soumise à ratification.
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