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France

Le suspect de l’attaque de Lyon toujours activement recherché

L’homme suspecté d’avoir déposé un colis piégé dans le centre de Lyon, vendredi 24 mai 2019, est toujours recherché alors qu’une image a été diffusée et de nombreux témoignages récoltés. Le dernier bilan est de 13 personnes blessées.

La police scientifique enquête sur le site où la bombe a explosé à Lyon, le vendredi 24 mai 2019 au soir.
La police scientifique enquête sur le site où la bombe a explosé à Lyon, le vendredi 24 mai 2019 au soir. REUTERS/Emmanuel Foudrot
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Un ADN non identifié a été isolé sur le colis piégé qui a explosé dans le centre-ville de Lyon vendredi 24 mai. Pour l'heure, rien ne prouve donc qu'il s'agisse de celui du suspect. Les enquêteurs soupçonnent par ailleurs fortement que l'explosif utilisé soit du TATP (tripéroxyde de triacétone), en faible quantité.  Cet explosif, très instable, avait été utilisé dans les attentats jihadistes commis à Paris le 13 novembre 2015 et à Bruxelles en mars 2016.

Les autorités ne privilégient toujours aucune piste et restent très prudentes quant à la qualification de cet acte, alors que le suspect est toujours en fuite. En effet, « l’attaque n’a donné lieu pour le moment à aucune revendication », explique Rémi Heitz, le procureur de la République lors de sa conférence de presse à la mi-journée.

La section antiterroriste du parquet de Paris qui est chargée du dossier a ouvert une enquête de « flagrance des chefs de tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et d’association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Mais la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a bien souligné qu’il était encore trop tôt pour évoquer un acte terroriste.

Nombreux témoignages reçus

La police a lancé un appel à témoins en diffusant une photographie captée par une caméra de vidéosurveillance, vendredi soir. « Les témoignages reçus sont en cours d’exploitation », ajoute le procureur de la République, précisant qu’ils « sont au nombre de plusieurs dizaines ».

Sur la photo diffusée, on y voit un homme, âgé d’une trentaine d’années, qui porte un haut sombre à manches longues et un bermuda clair. Il a le visage dissimulé par une capuche, des lunettes de soleil et une écharpe et pousse un vélo noir. Il est suspecté d’avoir déposé un colis contenant des vis, des boulons et des billes de métal devant une boulangerie située dans une artère piétonne dans le centre-ville avant que celui explose vers 17h40 vendredi.

Sur les lieux de l'explosion, ont été retrouvées au sol « des vis de 2 cm, des billes de métal, sept piles de type LR6, un circuit imprimé, un dispositif de déclenchement à distance et des morceaux de plastique blancs pouvant être des résidus de l'engin explosif », a révélé M. Heitz.

À son retour d’un voyage au Japon, Gérard Collomb, maire de Lyon et ancien ministre de l’Intérieur, confiait ce samedi matin son « émotion » et sa « surprise parce que Lyon est plutôt une ville calme ». Il se dit soulagé : « Par rapport à ce que nous avons craint au départ, lorsque nous avons eu l’information sur cet attentat, aujourd’hui le bilan est plutôt positif, parce qu’il n’y a pas de gens grièvement blessés ou des gens qui sont morts durant cet attentat. »

Des mesures de protection renforcées à Lyon

Le préfet du Rhône et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Pascal Mailhos, a annoncé « renforcer les mesures de sécurité » dans la ville de Lyon où un rassemblement de « gilets jaunes » était annoncé ce samedi, au lendemain de l’attaque. « Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a appelé les préfets à renforcer la sécurité des sites accueillant du public et des rassemblements publics », déclare la préfecture du Rhône.

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