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France

France: peu d’annonces après le premier Conseil de défense écologique

La première réunion du Conseil de défense écologique a eu lieu ce jeudi 23 mai à l’Élysée. Un dispositif dont la mise en place avait été annoncée par Emmanuel Macron à l’issue du grand débat. Il vise à coordonner l’action du gouvernement face au dérèglement climatique, mais cette première édition n’a pas été fertile en annonces.

Fran9ois de Rugy, le ministre de la Transition écologique et Emmanuel Macron lors du premier Conseil de défense écologique (CDE) à l'Élysée, le 23 mai 2019.
Fran9ois de Rugy, le ministre de la Transition écologique et Emmanuel Macron lors du premier Conseil de défense écologique (CDE) à l'Élysée, le 23 mai 2019. Reuters
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Comme son nom l'indique, le Conseil de défense écologique a un format identique au traditionnel Conseil de défense. Sauf que cette fois-ci, il ne s’agit pas de décider des questions militaires, mais bien environnementales, en conservant l’idée de réunir les principaux ministres concernés pour une prise de décision censée être plus efficace.

Rénovation thermique des logements

Figuraient ainsi à l’ordre du jour de cette première mouture la biodiversité, le climat ou encore la finance verte, mais ces deux heures de réunions n’ont pas accouché d’annonces fracassantes. Par la voix de François de Rugy, son ministre de la Transition écologique, le gouvernement a ainsi décidé d’augmenter d’un milliard d’euros les prêts pour la rénovation thermique des logements sociaux, et de 3 milliards d’euros ceux accordés aux collectivités locales. François de Rugy a également annoncé le renforcement des aires naturelles protégées ainsi que la création de nouvelles. Vingt d’entre elles seront concernées d’ici 2022 avec l'objectif à terme de recouvrir 30 % du territoire contre 20 % aujourd'hui.

Enfin, et c’était attendu, la dernière annonce importante concerne le projet de la Montagne d’or, en Guyane, une gigantesque mine à ciel ouvert qui suscite beaucoup de critiques, y compris de la part d’Edouard Philippe. Pour le Premier ministre, le projet actuel n’est pas satisfaisant : « il est incompatible avec les exigences de préservation de la biodiversité que nous nous sommes fixées. » Le code minier va ainsi être revu, pour intégrer ces nouvelles exigences. En revanche, pour connaître la nature et l’ampleur de cette évolution, et si elle affecte le projet de la « Montagne d’or », il faudra attendre : le projet sera présenté au mois de décembre en Conseil des ministres.

Opportunisme écologique ?

Venus assurer le service après-vente en conférence de presse une fois le Conseil de défense écologique terminé, Edouard Philippe et François de Rugy se sont surtout attachés à défendre l’action du gouvernement depuis le début du quinquennat. Ils ont ainsi pris de longues minutes pour énumérer les différentes mesures adoptées depuis deux ans : le plan climat, le plan de sauvegarde de la biodiversité, le plan de programmation pluriannuel de l’énergie … autant de projets qui ne convainquent pas nécessairement les associations et les ONG, mais que l’exécutif a tenu à rappeler, avec un message clair : « nous agissons contre la crise climatique ».

Ce bilan, en quelque sorte, n’a pas lieu à n’importe quel moment : ce Conseil de défense écologique s’est en effet tenu à trois jours des élections européennes. Une proximité temporelle qui a fait grincer quelques dents du côté des candidats écologistes, qui y voient une manœuvre électorale. Yannick Jadot, la tête de liste Europe-Ecologie-Les Verts, trouve même « la ficelle un peu grosse ». Il poursuit : «le gouvernement ne veut pas sauver le climat, mais récupérer le vote écolo ! »

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