France: deux présidents commémorent le massacre des résistants des Glières
Emmanuel Macron a commémoré ce dimanche 31 mars le 75e anniversaire des combats au cours desquels une centaine de résistants furent tués durant la Seconde Guerre mondiale. Le chef de l'Etat était accompagné de l'un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy.
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Le président Emmanuel Macron a participé ce 31 mars au matin aux commémorations du 75e anniversaire des combats qui ont eu lieu en 1944 sur le plateau des Glières et au cours desquels 105 maquisards ont été tués par des soldats allemands et des miliciens français.
Pendant un peu plus d’un quart d’heure, dans un discours sans véritable message politique, le chef de l'Etat a raconté l’histoire de ce lieu de mémoire et de ces derniers résistants morts pour la France, rapporte notre envoyée spéciale, Marine de la Moissonnière. « On est venu ici apprendre le secret de notre nation », a dit le président qui comme souvent a vanté le sens du sacrifice, l’importance de l’égalité. « L’égalité - la vraie, la nôtre -, est bien de mesurer la valeur des hommes à ce qu’ils peuvent sacrifier à une cause qui les dépasse. Plus de nom, plus de famille, plus de différences, ici. Paysans, soldats français, combattants des Brigades internationales, vous voilà côte à côte, devant nous et sans distinction aucune », a-t-il notamment déclaré.
LIVE | Hommage à la Résistance intérieure aux Glières. https://t.co/E6O9tfcJur
Élysée (@Elysee) 31 de marzo de 2019
De janvier à fin mars 1944, 465 maquisards s'étaient regroupés sur ce plateau du massif des Bornes pour recevoir des parachutages d'armes des alliés. Face à l'attaque massive de l'armée allemande et de la milice de Vichy le 26 mars, ils reçoivent l'ordre de quitter le plateau. Mais 129 maquisards et 20 résistants des vallées ne peuvent échapper à l'encerclement : 124 sont tués lors du combat ou fusillés, 9 disparaissent et 16 mourront en déportation. La bataille des Glières devient alors, grâce à la radio de Londres, le symbole de la Résistance française. L'ampleur de la tragédie qui s'y est déroulée a toutefois été récemment questionnée par les historiens.
Nicolas Sarkozy tout sourire
Pour ce déplacement, le président de la République était accompagné de Nicolas Sarkozy. Ce dernier a été invité par l'Elysée, car il s'était rendu tous les ans à titre privé sur les lieux durant son quinquennat, faisant du plateau des Glières son lieu de pèlerinage. L'ex-chef de l'Etat était dans l’avion présidentiel et est arrivé le premier ce matin à la tête de la délégation officielle tout sourire. Une image assez surprenante.
Mais Emmanuel Macron a aussi envoyé un message politique en s’affichant assis à côté de l'un de ses prédécesseurs. Leur image ensemble aux Glières a montré « l'unité nationale, et je crois que c'est exactement ce qu'attendent les Français », a commenté sur BFMTV Nathalie Loiseau, la tête de liste LREM aux Européennes.
Les deux hommes d'Etat ont été accueillis par les élus locaux, dont Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Trois présidents, donc, pour une cérémonie. Cérémonie perturbée par deux détonations, au moment où Emmanuel Macron parlait des feux d’artifice, selon l’Elysée.
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