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France

France: hausse des tarifs des péages autoroutiers

Ce vendredi 1er février, outre les prix de centaines de produits de consommation, les tarifs des péages autoroutiers sont également en augmentation. Une hausse des prix qui risque d’attiser la colère des « gilets jaunes ».

Un péage à Virsac (Sud-Ouest) vandalisé par des personnes se réclamant du mouvement des «gilets jaunes», le 21 novembre 2018.
Un péage à Virsac (Sud-Ouest) vandalisé par des personnes se réclamant du mouvement des «gilets jaunes», le 21 novembre 2018. NICOLAS TUCAT / AFP
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Comme chaque année au 1er février, les tarifs des péages d’autoroutes augmentent. Cette année, la hausse moyenne prévue est de 1,9%, alors qu’elle était de 1,5% en 2018. Sur certains tronçons d'autoroutes, les automobilistes dépensent autant en péage qu'en carburant pour effectuer leur trajet. Pour un Paris-Bordeaux par exemple, il faut compter 56 euros aux barrières. Et pour un Paris-Nantes : 37 euros.

Ces hausses continues creusent le budget des Français. C'est pourquoi la baisse des tarifs d'autoroutes est, aujourd'hui, l'une des principales revendications des « gilets jaunes ». De nombreux péages ont été occupés par des manifestants qui ont laissé passer les voitures gratuitement. De nombreux péages ont ainsi été incendiés dans le sud de la France.

Un coup de pouce pour les gros rouleurs

Pour compenser cette hausse, de nouvelles offres tarifaires seront proposées pour les particuliers sur les trajets domicile/ travail. Plus d'un million de Français sont concernés. Concrètement, les conducteurs effectuant au moins dix allers-retours dans le mois sur un même trajet pourront bénéficier d’une réduction de 30%. Ces abonnements viendront en complément des formules déjà existantes. Un coup de pouce pour les gros rouleurs, et uniquement pour les voitures particulières et les deux roues.

Plus que des gestes commerciaux, les sociétés d'autoroutes auraient préféré un gel des tarifs. Une solution rejetée par le ministère français des Transports. Dans le passé, en 2015, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal avait gelé les tarifs des péages. Une décision qui n'avait pas été sans conséquences pour les automobilistes. Résultat, des rattrapages tarifaires ont, ensuite, été mis en place, sur la période 2019-2023. Soit un surcoût de 500 millions d'euros, pour les usagers.

Renationaliser les autoroutes

Pour éviter de telles hausses, l’Etat français peut-il envisager de reprendre le contrôle du réseau autoroutier ? C'est l’une des revendications des « gilets jaunes ». Des élus communistes viennent de présenter une proposition de loi visant à renationaliser les autoroutes.

Les 900 kilomètres d’autoroutes appartiennent, certes, à l’Etat français, mais ce sont des sociétés concessionnaires comme Vinci, Eiffage et Sanef, qui les gèrent. Une gestion qui leur rapporte beaucoup d’argent. L'an dernier, les sociétés d'autoroutes ont engrangé près de 3 milliards de bénéfices.

Mais pour renationaliser, il faudrait attendre la fin des contrats passés avec les sociétés concessionnaires, soit plus d’une dizaine d’années. L’autre possibilité serait de résilier ces contrats. Une option écartée par la ministre des Transports, Elisabeth Borne, car cela couterait entre trente et cinquante milliards d’euros.

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