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France

France: Chantal Jouanno refuse de céder aux pressions

Chantal Jouanno ne quittera pas son poste. La révélation de son salaire mensuel de 14 666 euros brut l'a contraint à se retirer de l'organisation du grand débat national voulu par Emmanuel Macron mais la présidente de la CNDP n'entend pas pour autant démissionner, malgré les pressions de l'exécutif.

Chantal Jouanno juge «indignes» les appels à la démission lancés par le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.
Chantal Jouanno juge «indignes» les appels à la démission lancés par le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. JACQUES DEMARTHON / AFP
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Le pouvoir veut sa peau, mais Chantal Jouanno refuse de céder aux pressions. Elle s'est déjà retirée de l'organisation du grand débat national, elle ne veut pas en plus quitter son poste de présidente de la Commission du débat national (CNDP). Ma démission « serait incompréhensible au lancement d'un grand débat », lance-t-elle ce vendredi dans les colonnes du Figaro.

Chantal Jouanno tient tête et réplique aux attaques. Elle juge « indignes » les appels à la démission lancés par le porte-parole du gouvernement. Jeudi, Benjamin Griveaux avait invité la présidente du CNDP à « tirer les enseignements » de sa décision, qualifiée d'« incompréhensible », de s'exclure du grand débat national. C'est « une remise en question étonnante de l'indépendance de notre autorité », s'agace Chantal Jouanno dans Le Figaro, ciblant dans le même temps Edouard Phillipe. Le Premier ministre avait mercredi « regretté » son départ « parce que, dans le contexte que nous vivons, ceux qui servent et qui aiment l'État se sont astreints à une forme de mobilisation plutôt qu'à de l'éloignement ».

Alors que le débat voulu par Emmanuel Macron pour sortir par le haut de la crise des « gilets jaunes » peine à s'organiser, le retrait de Chantal Jouanno complique grandement la tâche du gouvernement qui lui cherche depuis deux jours un ou plusieurs remplaçant(s) en urgence. Les détails pratiques de l'organisation du débat seront annoncés par le Premier ministre Edouard Philippe, lundi, soit... la veille du lancement de cette consultation qui aura lieu sur l'ensemble du territoire et qui est prévue pour durer deux mois. Pour l'occasion, Emmanuel Macron se rendra mardi à Bourgtheroulde dans l'Eure.

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