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France / «gilets jaunes»

Acte V des «gilets jaunes»: une mobilisation en chute sur tout le territoire

En France, le cinquième samedi de manifestation des « gilets jaunes » a marqué le pas ce 15 décembre, et ce de manière homogène, la ville de Bordeaux exceptée. Selon les chiffres officiels, environ 66 000 personnes ont manifesté en France. Aucun acte majeur de violence n'a été rapporté.

«Gilets jaunes» sur les Champs-Elysées le 15 décembre.
«Gilets jaunes» sur les Champs-Elysées le 15 décembre. REUTERS/Gonzalo Fuentes
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Ronds-points bloqués, barrages filtrants,autoroutes fermées, opérations escargots, manifestations... Bien des « gilets jaunes » ont tenté de maintenir la pression sur  tout le territoire national. Mais force est de constater que la mobilisation a reculé par rapport à la semaine passée.

  • Les chiffres des manifestations

Selon le ministère de l'Intérieur, 66 000 personnes ont manifesté dans l'ensemble du pays, contre 125 000 le samedi précédent.

A Paris, ils étaient 2200 participants, selon le ministère, contre 10 000 il y a une semaine.

En région, seule la ville de Bordeaux a semblé tenir le haut du pavé. Comme la semaine dernière, près de 4500 personnes sont venues grossir des rangs en jaune dans le centre, autour de Pey-Berland puis de la place de l’Hôtel de Ville. Notre envoyé spécial dans la principale ville du sud-ouest a témoigné dans notre live d’échauffourées autour de l’Hôtel de Ville.

Le reste des métropoles de province n’ont pas fait montre d’une forte mobilisation, même si - toujours dans le sud-ouest -, 4500 manifestants ont été comptés à Toulouse, où des actions ont eu lieu jusqu'en début de soirée. Ce chiffre est toutefois en diminution (moins 1000 personnes) par rapport au 8 décembre.

Le nombre de manifestants a également diminué de moitié à Strasbourg. Une chute qui peut trouver sa raison dans l’attentat du mardi 11 décembre et qui a fait quatre morts.

A Marseille, 2000 personnes ont marché, la plupart étant des « gilets jaunes » mais également de la CGT, du collectif de lutte contre l'habitat indigne et des lycéens. Les forces de l'ordre ont procédé à 12 interpellations, selon une source policière.

A Lyon, quelques centaines de personnes étaient présentes devant le palais de justice, un chiffre semblable à celui de samedi dernier ; à Nantes, un défilé sous tension rassemblait 1200 personnes vêtues de la chasuble jaune, contre 3000 une semaine plus tôt ; à Saint-Étienne, environ un millier de personnes ont été recensées, moitié moins que le 8 décembre ; à Rennes, la capitale bretonne – région qui a connu une forte réaction des « bonnets rouges » contre le projet d’écotaxe (finalement abandonné)  au début du précédent quinquennat -, on comptait 300 personnes en début d'après-midi, contre 2200 personnes le 8 décembre.

  • Le contexte sécuritaire

A 18h passées, dans Paris et sa petite couronne, le nombre d'interpellations étaient de 168. Même s'il était appelé à augmenter, il reste loin des 1082 appréhendées la semaine dernière, pour beaucoup de manière préventive.

Sur ces 168, 115 ont débouché sur une garde à vue. La préfecture de police a aussi fait part de 48 interpellations supplémentaires dans la grande couronne.

Sept blessés se trouvaient « en urgence relative » selon la préfecture, dont aucun ne figure parmi les forces de l'ordre.

Aucun dégât important n’a été rapporté. A noter que sur les 3200 radars fixes installés sur le territoire près de la moitié sont actuellement hors service. Le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, reconnait que depuis plusieurs semaines les dégradations ont augmenté. Trois gilets jaunes d'entre eux ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d'intéret général pour avoir incendié deux radars. Au-delà de la perte de recettes pour le trésor public (un milliard en 2017), la Sécurité routière précise que réparer un radar coûte cher. 500 euros s'il est légèrement endommagé et 60 à 80 000 euros si il faut le remplacer.

A Toulouse, ce 15 décembre, des «gilets jaunes» bloquent le périphérique de la ville.
A Toulouse, ce 15 décembre, des «gilets jaunes» bloquent le périphérique de la ville. Eric CABANIS / AFP

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