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France

Le tireur présumé de Strasbourg: un fiché S au lourd passé judiciaire

Une attaque dans le centre-ville de Strasbourg mardi 11 décembre a fait deux morts, un blessé en état de mort cérébrale et douze autres blessés. Son auteur présumé, Cherif Chekatt, est toujours en fuite.

Des membres de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention) à Strasbourg, le 12 décembre 2018.
Des membres de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention) à Strasbourg, le 12 décembre 2018. PATRICK HERTZOG / AFP
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Il est aujourd'hui l'homme le plus recherché de France. « Individu dangereux, surtout n'intervenez pas vous-même », avertit la police nationale dans un appel à témoins qu'elle a publié sur son compte Twitter, décrivant un individu de 1,80 m, de « corpulence normale » et appelant toute personne en possession « d'informations permettant de le localiser » à composer le 197.

Agé de 29 ans, Cherif Chekatt est né en 1989 à Strasbourg, la ville où il est suspecté d'avoir tiré sur des passants et des militaires de l'opération Sentinelle mardi soir dans le secteur du Marché de Noël, avant de prendre la fuite. Selon un dernier bilan, l'attaque a fait deux morts, un blessé en état de mort cérébrale et douze autres blessés, dont six en urgence absolue.

L'enquête a rapidement révélé qu'il était fiché S (pour sûreté de l'Etat) par les services antiterroristes en raison de sa radicalisation. Mais c'est d'abord pour des faits de droit commun que l'homme était connu des services de police. Il a été condamné à 27 reprises, la première fois à l'âge de 10 ans, principalement pour des faits de vols et violences commis en France, en Allemagne et en Suisse.

C'est lors d'un passage en prison en France entre 2013 et 2015 que Cherif Chekatt a attiré l'attention des services de renseignement pour des violences, la radicalisation de sa pratique religieuse et son prosélytisme. C'est à ce titre qu'il était suivi de « manière assez sérieuse » depuis sa sortie de prison, a expliqué ce matin sur France Inter le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez. Ce « radicalisé » n'a « jamais été connu pour des délits liés au terrorisme », a-t-il insisté.

Avant l'attaque de mardi, l'homme était déjà activement recherché pour tentative d'homicide dans une affaire de vol à main armée en août 2018. Mardi matin, des gendarmes et des fonctionnaires de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) s'étaient rendus à son domicile pour l'interpeller dans cette affaire. Chez lui, les enquêteurs ont découvert un important arsenal : une grenade défensive, une arme 22 Long Rifle chargée, des munitions et quatre couteaux. Cherif Chekatt, lui, était absent.

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