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France

France: la grogne monte face à la hausse des prix des carburants

En France, des prix à la pompe montent. Opérations escargot, appels aux blocages des routes le 17 novembre, la colère des usagers grandit. De plus en plus d’automobilistes dénoncent la hausse des tarifs de carburants, qui flambent depuis quelques mois.

Selon les sondages, les trois quarts des Français soutiennent le mouvement de blocage des routes prévu pour le 17 novembre prochain.
Selon les sondages, les trois quarts des Français soutiennent le mouvement de blocage des routes prévu pour le 17 novembre prochain. REUTERS/Charles Platiau
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L'augmentation des prix des carburants provoque des mouvements de protestation, notamment dans les zones rurales où il n’existe pas d’alternative à la voiture.

Parallèlement, la pétition lancée par une automobiliste en colère rencontre un vif succès. Plus de 750 000 personnes l'ont déjà signée. Les signataires réclament la baisse des prix à la pompe. Selon les sondages, les trois quarts des Français soutiennent le mouvement de blocage des routes prévu pour le 17 novembre prochain.

Le président assume

Face à cette grogne, Emmanuel Macron répond. Dans un entretien au Courrier picard, à L'Union et à La Voix du Nord, le chef de l'État a déclaré : « J'assume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l'essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail. »

Le président se dit néanmoins favorable à des solutions innovantes à l'égard des personnes devant se déplacer pour aller travailler. Notons que les hypermarchés Carrefour et Leclerc ont annoncé qu'ils allaient, à titre exceptionnel, distribuer des carburants à prix coûtant à partir de ce lundi et jusqu'au 17 novembre.

Les taxes montent

Une des raisons de cette flambée, c'est la hausse des taxes. À elle seule, la fiscalité compte pour 60% du prix final, et elle ne cesse de grimper. Pour des raisons qui ne sont pas seulement budgétaires.

Par exemple, l’augmentation de la part carbone de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) vise à freiner l’utilisation des énergies fossiles, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique.

La hausse supplémentaire infligée au gazole sert à abolir progressivement le traitement préférentiel accordé aux véhicules diesel afin de limiter les émissions de particules fines, nocives pour la santé.

Engagée par le gouvernement précédent de François Hollande, cette double hausse a été reprise et même renforcée par l’actuelle majorité. Avec un effet immédiat sur les recettes de l'État : la TICPE a rapporté 11 milliards d’euros en 2017. Elle devrait atteindre 13 milliards cette année et 17 milliards en 2019.

Les variations du cours de l’or noir

Il n'y pas que les taxes, les cours mondiaux du pétrole flambent eux aussi. Ces derniers mois ont été particulièrement marqués par des variations brusques des cours, mais globalement, les cours ont monté.

Une hausse renforcée par les inquiétudes des marchés liées au rétablissement des sanctions américaines contre l'Iran. Le baril de Brent valait moins de 30 dollars début 2016, il a grimpé à 72 dollars aujourd'hui. En toute logique, l’évolution des prix des carburants suit la trajectoire du cours du pétrole brut.

Pour juguler ces hausses, ne faudrait-il pas réduire les taxes lorsque le baril s’envole ? Le gouvernement de Lionel Jospin s’y était déjà essayé au début des années 2000. Avec un résultat très mitigé. La mesure avait coûté 3,5 milliards d’euros pour une baisse moyenne du litre de carburant de seulement 2 centimes. Pour Bercy, un tel dispositif n’est ni possible, ni souhaitable.

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