Remaniement ministériel: le nouveau gouvernement d'Edouard Philippe
Après deux semaines d'attente, le nouveau gouvernement d'Edouard Philippe a finalement été annoncé. Pas d'annonce sur le perron de l'Elysée, mais un communiqué qui déroule la liste des nouveaux ministres : Christophe Castaner est nommé ministre de l'Intérieur, Franck Riester devient ministre de la Culture. Didier Guillaume remplace Stéphane Travert au ministère de l'Agriculture. Jacqueline Gourault est nommée à la tête du ministère des Territoires. Marc Fesneau prend la place laissée vacante par Christophe Castaner aux relations avec le Parlement. «Une équipe renouvelée mais dont le mandat politique reste le même», selon l'Elysée.
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Il aura fallu attendre deux semaines pour connaître la composition du nouveau gouvernement, après la démission de Gérard Collomb du ministère de l'Intérieur le 1er octobre dernier. Une démission refusée dans un premier temps par le chef de l'Etat. Pour sa nouvelle équipe, Emmanuel Macron a fait le choix de la confiance. Il a remplacé un proche par un autre proche, un marcheur de la première heure par un autre marcheur de la première heure. Gérard Collomb par Christophe Castaner.
Castaner secondé par Nunez à l'Intérieur
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Ce proche du président de la République, volontiers qualifié de « couteau suisse » du pouvoir, prend donc le poste de ministre de l'Intérieur, clé dans le dispositif gouvernemental. L'ancien maire de Forlcaquier de 52 ans, précédemment secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement et délégué général de La République en Marche, en rêvait.
Il y sera secondé par un expert, le patron de la direction générale de la Sécurité intérieure, la DGSI, un spécialiste de la lutte anti-terroriste, Laurent Nunez. Ce n'est pas l'attelage qui avait d'abord été évoqué. Frédéric Péchenard, ancien patron de la police nationale, dont le nom était cité, a certainement été desservi par sa proximité avec Nicolas Sarkozy.
Préserver l'équilibre politique
Pour le reste des nouveaux postes, le chef de l'Etat a voulu élargir son équipe en piochant un peu à droite et à gauche. Il nomme un ex-membre des Républicains au ministère de la Culture, Franck Riester. Député de Seine-et-Marne, il préside le parti UDI-Agir. Ami du chef de gouvernement Edouard Philippe, il est donc « Macron compatible ». Il succède à Françoise Nyssen, cofondatrice de la maison d'édition Actes Sud, visée par une enquête sur de possibles infractions aux règles d'urbanisme.
Et c'est un ancien socialiste qui prend le ministère de l'Agriculture. Didier Guillaume, ex-sénateur PS, qui avait pourtant annoncé en janvier qu'il quittait la vie politique, succède à ce poste à Stéphane Travert issu également des rangs socialistes et qui, lors de son passage au gouvernement, avait eu maille à partir avec son ex-collège de l'environnement, Nicolas Hulot.
Les alliés centristes sont eux récompensés : Jacqueline Gourault, proche de François Bayrou, est promue ministre en charge du grand ministère de la Cohésion des Territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Elle était déjà en poste au gouvernement auprès de Gérard Collomb. Et Marc Fesneau, pilier du Modem, est chargé lui des Relations avec le Parlement en remplacement de Christophe Castaner.
Enfin, quelques nouveaux font leur entrée dont le député En Marche de la jeune garde Gabriel Attal, nommé secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, et Emmanuelle Wargon, ex-directrice générale de la communication de Danone, désormais secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique.
► RFI en édition spéciale à 13h30 (heure de Paris) sur le nouveau gouvernement
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