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France

Audition d'Alexandre Benalla: le gouvernement ne se sent pas concerné

Alexandre Benalla a été auditionné ce mercredi 19 septembre 2018 par la commission des Lois du Sénat, constituée en commission d'enquête. Le jeune homme de 27 ans est accusé d'avoir brutalisé des manifestants, le 1er mai dernier à Paris lors de la fête du Travail. Au même moment,  le Conseil des ministres était réuni à l'Elysée. Très peu de réactions du côté du gouvernement.

Alexandre Benalla, le 19 septembre 2018 au Sénat, à Paris.
Alexandre Benalla, le 19 septembre 2018 au Sénat, à Paris. REUTERS/Charles Platiau
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Avec notre envoyée spéciale à l'Elysée,  Valérie Gas

A entendre le porte-parole du gouvernement français à l'issue du Conseil des ministres, il n'a pas été du tout question de l'audition d'Alexandre Benalla ce mercredi matin autour du président de la République à l'Elysée.

Benjamin Griveaux a botté en touche sur ce sujet, en déclarant qu'il n'avait pas vu l'audition de l'ex-chargé de mission, pour cause de Conseil des ministres, et donc qu'il ne pouvait pas en parler avant de l'avoir regardée en « replay ».

Griveaux pointe le manque de déontologie du président Bas

Le porte-parole a en revanche souhaité justifier - il était interrogé sur ce point - les différentes interventions des membres du gouvernement Philippe dans les jours qui ont précédé l'audition de M. Benalla devant la commission sénatoriale.

Des ministres avaient à plusieurs reprises critiqué la volonté d'instrumentalisation politique de l'affaire par la commission, et M. Griveaux n'a pas épargné le président de la commission Philippe Bas, ancien secrétaire général de l'Elysée.

Le ministre lui a reproché de s'être exprimé dans la presse alors que les travaux de la commission étaient encore en cours. Un manque de déontologie selon lui.

Une manière également d'accréditer, sans le dire directement, l'idée selon laquelle les sénateurs se sont emparés de l'affaire Benalla pour se faire de la publicité.

Benalla l'assure, il n'a jamais été le garde du corps de Macron

On le voit, au palais présidentiel, on reste sur la même ligne qu'avant concernant l'affaire Benalla. Mais on sent un certain soulagement, tout de même, à l'idée que l'audition de l'ancien chargé de mission soit désormais derrière eux.

Pendant les débats, M. Benalla a pris soin de minimiser son rôle auprès d'Emmanuel Macron, affirmant qu'il n'avait jamais été son garde du corps, et justifié son port d'arme par des menaces qui l'auraient visé personnellement.

Benalla devant les sénateurs : « Je n'ai jamais été le garde du corps de Macron »

Quand on veut monter au cocotier, il vaut mieux avoir les fesses propres ; je crois que quand on veut démontrer que la République est irréprochable il faut soi-même changer de méthode.

01:19

Il en faudra plus pour convaincre l'opposition

Julien Chavanne

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