Politique française: Marine Le Pen continue d'occuper le terrain

Dans le sud de la France, Marine Le Pen effectue ce dimanche 16 septembre 2018 sa rentrée politique à Fréjus, dans le Var. L'ancienne candidate à la présidentielle entend mettre son parti, le Rassemblement national (RN), en ordre de marche en vue des élections européennes de mai 2019, un scrutin traditionnellement favorable à l’ancien FN.

Marine Le Pen, il y a quelques jours à Chateaudouble, dans le sud de la France. BORIS HORVAT / AFP

Avec notre envoyée spéciale à Fréjus,  Anne Soetemondt

A huit mois du scrutin du 26 mai, le Rassemblement national y croit dur comme fer, malgré ses difficultés financières et judiciaires. Et à en croire les sondages, il est actuellement au coude-à-coude des intentions de vote avec la majorité.

C’est pour cela, pour montrer qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils montent « partout en Europe », selon l'expression employée par un cadre du mouvement à Fréjus, que Marine Le Pen a invité ce dimanche deux personnalités censées incarner ces nationalismes européens qui ont actuellement le vent en poupe.

Le premier s'appelle Maximilian Traos. Il s'agit du vice-maire de la capitale autrichienne, Vienne, issu du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ). Le second est Flavio Di Muro, député de la Ligue italienne de Matteo Salvini.

La Ligue inspire grandement le Rassemblement national. Depuis quelques mois, explique-t-on dans le parti, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini montre qu’il est possible d’arriver au pouvoir et d’y faire des choses en venant de l'extrême droite. Référence au refus d’accueillir des navires de migrants.

Autre personnalité présente ce dimanche à Fréjus : l’économiste Serge Juvin, un intellectuel identitaire, dont le nom circule pour prendre l’éventuelle tête de liste aux élections européennes, qui désigneront les députés du Parlement de Strasbourg.