Maurice Audin: la communauté pied-noir entre incompréhension et indignation
Emmanuel Macron a reconnu jeudi 13 septembre l'implication de la France dans la mort de Maurice Audin pendant la bataille d'Alger. Ce mathématicien, membre du Parti communiste algérien, arrêté puis tué en juin 1957. Une nouvelle qui fait vivement réagir au sein de la communauté pied-noir, nombreuse à Marseille.
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Tout ce que les Arabes ont fait aux Européens, ça on en parle pas
Toutes les personnes rencontrées dénoncent un deux poids, deux mesures
■ Les réactions politiques
Le geste présidentiel, accompli à la veille de l'ouverture de la Fête de l'Humanité, et le jour de l'annonce du plan pauvreté, a été immédiatement salué à gauche, et au premier chef par le parti communiste, qui plaide depuis des décennies aux côtés de la famille. Son chef Pierre Laurent y voit « une victoire historique de la vérité et de la justice », se réjouissant que tombe « un mensonge d'État qui durait depuis 61 ans ».
« La France est grande quand elle affronte sereinement tout son passé », a estimé le député PS Boris Vallaud.
Pour le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau, si « il ne faut jamais craindre la vérité, (...) il ne faut pas instrumentaliser l'histoire, ce qui est souvent un sport national français, pour se battre la coulpe à perpétuité. »
Enfin, pour le rassemblement national, l'affaire est entendue : « Macron commet un acte de division, en pensant flatter les communistes », s'est indignée pour sa part Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN), dont le père Jean-Marie, cofondateur du Front national, a déclaré en février qu'il aurait « sans doute » pratiqué la torture en Algérie si on le lui avait demandé.
M. Macron, dans une espèce de forme de repentance en battant sa coulpe sur la poitrine du voisin, a l'air de mettre en cause la responsabilité de l'Etat en France. C'est la responsabilité de l'Etat de l'époque, dirigé par les socialistes et spécialement par François Mitterrand. Pendant les quatorze ans de règne de François Mitterrand, est-ce qu'il a essayé, lui, de dévoiler les circonstances de la mort de Maurice Audin ? Il les connaissait, il a rien dit.
Wallerand de Saint-Just, Rassemblement national (RN)
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