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France

Sécurité nucléaire: les principales mesures du rapport de Barbara Pompili

La France, deuxième pays le plus nucléarisé du monde, compte 58 réacteurs nucléaires implantés dans 19 centrales. Dans un contexte marqué par la catastrophe de Fukushima et par des attentats, après six mois d'enquête de la commission parlementaire sur la sécurité nucléaire et dix mois de travail, le rapport, présenté ce jeudi 5 juillet par la députée LREM Barbara Pompili, pose de nombreuses questions. Il propose également la mise en oeuvre des solutions préconisées.

Les défauts de l’acier utilisé pour le couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville risquaient de compromettre la solidité du cœur même de plusieurs réacteurs, là où est placé le combustible radioactif.
Les défauts de l’acier utilisé pour le couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville risquaient de compromettre la solidité du cœur même de plusieurs réacteurs, là où est placé le combustible radioactif. REUTERS/Benoit Tessier
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Le premier problème soulevé par le rapport est d’abord un problème humain, celui de la sous-traitance : 80% des travaux, que ce soit en exploitation normale ou en maintenance, sont effectués par des entreprises sous-traitantes. En conséquence, on constate une perte de compétences des exploitants comme EDF, la dépendance à des prestataires et une dilution des responsabilités. De plus, les travailleurs en sous-traitance sont moins bien payés, moins contrôlés du point de vue sanitaire et n’ont pas la même culture de sécurité.

La sous-traitance soulève un second problème, celui de la rigueur technique : on en a vu le résultat avec la non-conformité du couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville, qui doit être changé.

« Secret défense »

Mais à de nombreuses questions concernant notamment l’épaisseur des murs des piscines de refroidissement, le transport de combustibles dangereux ou les chutes d’avions, les membres de la commission d'enquête se sont heurtés au « secret défense » invoqué par les pouvoirs publics et par EDF.

« On a plutôt le sentiment qu'un gros travail est fait pour essayer de protéger les centrales, mais on ne peut pas le vérifier », a regretté Barbara Pompili qui soulève un problème démocratique.

Du côté financier, seulement 700 millions d’euros sont provisionnés en prévision de catastrophe, de démantèlement et de gestion des déchets, ce qui est largement insuffisant.

Dans ses préconisations, la commission demande que le risque climatique qui fait monter la température de l’eau et baisser le niveau des rivières soit pris en compte dans l’ordre de fermeture des réacteurs en fonction leur âge.

Globalement, la commission demande plus de réflexion, de démocratie et de transparence.

→Ecouter: Barbara Pompili invitée de RFI sur les pistes pour renforcer la sûreté

00:54

Réaction de Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France

RFI

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