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France

France: le principal syndicat du ferroviaire va «poursuivre» la grève en juillet

La CGT Cheminots a annoncé vendredi 15 juin la poursuite de la grève des transports en juillet, au-delà du calendrier initial, malgré l'adoption définitive la veille de la réforme ferroviaire par le Parlement. Les autres syndicats représentatifs de l’entreprise déplorent une décision « unilatérale ».

Les cheminots grévistes de la CGT en conciliabule à la gare de Lille Flandres, dans le nord de la France, le mardi 3 avril 2018.
Les cheminots grévistes de la CGT en conciliabule à la gare de Lille Flandres, dans le nord de la France, le mardi 3 avril 2018. REUTERS/Pascal Rossignol
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« Nous allons poursuivre [la grève] au mois de juillet », a déclaré sur Franceinfo Laurent Brun, secrétaire national de la CGT Cheminots, ce jeudi. « Il n'est pas question de s'arrêter au calendrier, puisque le gouvernement souhaite passer en force », a ajouté le responsable de la première organisation syndicale au sein de l'opérateur historique du rail français.

Commencée en avril à l'appel des quatre syndicats de la SNCF, la grève des cheminots devait se dérouler jusqu'au 28 juin, selon le calendrier initial fixé par l'intersyndicale. « Les Français jugeront qui est réellement dans le passage en force », a réagi le ministère des Transports, interrogé par l'AFP.

« La CGT veut imposer le rythme à tout le monde », a critiqué de son côté Roger Dillenseger (Unsa), qui a regretté une annonce « inadaptée » et « irrespectueuse » pour les autres organisations. « Ce n'était pas du tout ce qui était prévu dans le cadre de l'interfédérale » qui s'est réunie mercredi, a abondé Didier Aubert (CFDT).

Sud Rail veut « continuer à peser »

Sud Rail « avait déjà proposé à l'intersyndicale de continuer le mouvement au mois de juillet », a rappelé à RFI son secrétaire fédéral, Erik Meyer, qui rejoint la CGT sur le fond mais pas la forme. Son syndicat « souhaitait continuer à peser en appelant les cheminots à la grève sur les mois de juillet et août », face à un texte « totalement inapplicable en l’état » auquel il manque une « multitude de décrets et d’ordonnances à compléter pour rendre cette réforme viable ».

Il estime malgré tout que cette sortie de la CGT « ne va pas dans le bon sens », lui préférerait cibler « des dates très impactantes pour la production. Des dates qui font sens, comme celles d’éventuelles réunions avec le patronat du ferroviaire ou du gouvernement ».

Une table ronde entre gouvernement, patronat et syndicats était prévue pour vendredi après-midi au ministère des Transports, pour discuter de la convention collective nationale du secteur. Un rendez-vous réclamé par l'intersyndicale, qui espère que ce soit la première d'une série, avec des engagements du gouvernement à la clé.

Le Parlement français a définitivement voté ce jeudi 14 juin le projet de loi qui prévoit de transformer la SNCF en société anonyme, de fixer le calendrier de l'ouverture à la concurrence prévue au niveau européen et de supprimer l'embauche au statut de cheminot.

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