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France / Emmanuel Macron

France: «Pognon de dingue», la polémique occulte le discours de Macron

C'était une promesse de sa campagne. Emmanuel Macron annonce que seront proposées des offres de prothèses dentaires et auditives et des lunettes remboursées à 100% par l'Etat. Cette annonce faite lors d'un discours à Montpellier sur sa vision de la protection sociale n’a cependant pas éteint l’incendie déclenché par les propos du président, extraits d’une vidéo mise en ligne par l’Elysée, sur l’inefficacité des minimas sociaux qui coûtent selon Emmanuel Macron un « pognon de dingue ». A l’Assemblée nationale, l’opposition et même certains députés En Marche n’ont pas du tout apprécié.

A l'Assemblée nationale, ce mercredi, l’opposition et même certains députés En Marche n’ont pas du tout apprécié les propos d'Emmanuel Macron.
A l'Assemblée nationale, ce mercredi, l’opposition et même certains députés En Marche n’ont pas du tout apprécié les propos d'Emmanuel Macron. REUTERS/Gonzalo Fuentes
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Les jours se suivent et se ressemblent à l’Assemblée nationale. Déjà en première ligne mardi pour dénoncer le silence d’Emmanuel Macron sur le dossier de l’Aquarius, la députée de la majorité Sonia Krimi regrette cette fois ces propos sur les minimas sociaux. « Il ne faut pas présenter les choses comme cela. Je suis très mal à l’aise avec cette phrase. Il faut faire attention à ce qu’on dit », dit-elle.

Un président ne devrait pas dire ça, appuie le député Les Républicains Daniel Fasquelle. « Un président de la République ne peut pas continuer à insulter son peuple. Je me mets à la place de celui qui a une allocation adulte handicapé, qui vit de minima sociaux. Quand il entend le président de la République qu’on dépense trop de pognon pour lui, vous imaginez comment il peut le recevoir ? »

L’Insoumis Adrien Quatennens y voit, lui, une manœuvre politique pour draguer un certain électorat. « Il utilise le langage d’une droite décomplexée dont il est devenu le chef sans le dire. Et c’est à eux qu’il donne un signal, un appel d’air en réalité. »

C’est finalement François Bayrou qui vient à la rescousse du chef de l’Etat. Le patron du Modem était de passage dans les couloirs de l’Assemblée : « A force de ne jamais dire les choses on est dans la situation dans laquelle la France se trouve, c’est-à-dire complètement bloquée et incapable de proposer un nouveau projet de société, moi je ne vois dans ces propos aucune stigmatisation. »

Des propos qui ont en tout cas occulté le discours d’Emmanuel Macron en lui-même censé « redonner, selon l’Elysée, de la cohérence à l’approche sociale » du président.

Nous nous ne comprenons pas pourquoi il y a un problème d’inflation de la dépense des aides sociales, mais qu’il n’y a pas de problème sur l’inflation de la dépense par le biais des cadeaux fiscaux aux plus aisés.

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Florent Gueguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité (Fas) qui fédère 800 associations de lutte contre les exclusions.

Anna Piekarec

 

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