Accéder au contenu principal
France

Loi asile et immigration: la guerre des tranchées continue à l'Assemblée

Les députés français jouent les prolongations dans l'examen du projet de loi asile et immigration. Commencés lundi, les débats ne sont toujours pas terminés. Mais cela n'a pas empêché les députés d'adopter samedi soir l'un des points les plus contestés : le doublement de la durée de maintien en rétention d'un étranger en instance d'expulsion. En revanche, les députés ont assoupli ce dimanche matin les règles de ce qu'on appelle le « délit de solidarité ».

«Nous ne faisons que notre travail», rétorque Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée, à ceux qui l'accusent de faire de l'obstruction parlementaire.
«Nous ne faisons que notre travail», rétorque Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée, à ceux qui l'accusent de faire de l'obstruction parlementaire. JACQUES DEMARTHON / AFP
Publicité

Le vote sur l'ensemble du texte doit intervenir au mieux dans la soirée de dimanche. En attendant, chaque camp continue de faire valoir ses arguments. Car depuis lundi, on assiste un peu à une guerre des tranchées à l’Assemblée nationale.

Les députés Les Républicains sont particulièrement combatifs. À tel point que les marcheurs les accusent de faire de l'obstruction parlementaire. « Nous ne faisons que notre travail », leur répond Christian Jacob, le président du groupe LR. Un groupe LR qui est depuis le début de la semaine, très, très à droite.

Parmi les amendements portés par la droite et votés par le FN figurent notamment l’expulsion de tous les étrangers qui constituent une menace pour l'ordre public ou bien encore suppression de l'aide médicale aux sans-papiers. Des amendements qui ne sont finalement pas passés.

Dissensions dans les rangs de la majorité

Mais ce projet de loi révèle aussi des failles dans la majorité. Environ une quinzaine de députés sont opposés à ce texte et le font savoir. Leur situation est délicate, dans la mesure où ils ont été rappelés à l'ordre par leur chef, Richard Ferrand, à plusieurs reprises. Ils ont même été menacés d'expulsion s'ils votent contre le projet de loi.

En conséquence de quoi, ces députés prennent la parole - mais pas trop - pour soutenir les amendements qu'ils ont déposés. Ils votent parfois ceux de la gauche ou contre des articles de la loi. Ils ont obtenu ce dimanche matin un lot de consolation : l'assouplissement du délit de solidarité.

Ces frondeurs - à l'exception de l'un d'entre eux - devraient s'abstenir cette nuit lors du vote final. Un vote en catimini alors qu'un vote solennel aurait pu avoir lieu au retour des vacances, le 9 mai. La majorité a refusé. Selon la droite et la gauche, c’est un moyen pour LREM d’éviter d'étaler au grand jour ses dissensions internes.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.