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France: début du procès de cinq hommes de la filière jihadiste de Lunel

Cinq hommes au tribunal, l'ombre des morts et des absents : pour la première fois la filière jihadiste de Lunel, petite ville du sud de la France qui avait vu une vingtaine de ses jeunes partir pour le jihad en Syrie, est au centre d'un procès qui s'ouvre jeudi à Paris. Les accusés sont poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste.

A Lunel, en 2015, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans étaient partis en Syrie, selon les élus de cette commune de plus de 26 000 habitants.
A Lunel, en 2015, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans étaient partis en Syrie, selon les élus de cette commune de plus de 26 000 habitants. REUTERS/Philippe Laurenson
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Cette vague de départs, échelonnés entre 2013 et 2014, fut l'une des plus importantes de France, à l'échelle de cette commune de 26 000 habitants. Elle a fait de Lunel, localité située entre Nîmes et Montpellier, un symbole de l'ampleur du phénomène jihadiste jusque dans de petites villes françaises.

Amis de longue date

Les « enfants perdus » de Lunel, partis en Syrie en famille ou entre amis, avaient d'abord rejoint le Jaysh Mohamed (« l'armée de Mahomet »), un groupe armé proche du Front al-Nosra, alors allié à al-Qaïda. Puis l'organisation Etat islamique (EI).

La plupart de ces jeunes nourris de propagande étaient amis de longue date, fréquentaient ensemble la mosquée de la ville, des réunions sur la religion ou le snack « Le Bahut » tenu par Abdelkarim, le premier à avoir pris la route du jihad.

Âgés de 29 à 47 ans

Quinze ne sont jamais rentrés et font toujours l'objet de mandats d'arrêt. Ils sont présumés morts en Syrie pour au moins huit d'entre eux, toujours en vie là-bas pour les autres.

Cinq hommes seulement seront donc jugés, jusqu'au 11 avril, pour association de malfaiteurs terroriste. Âgés de 29 à 47 ans, ils avaient été interpellés fin janvier 2015. Deux d'entre eux sont accusés d'être partis en Syrie : Adil Barki et Ali Abdoumi. Les trois autres prévenus, Hamza Mosli, lui aussi détenu, et Jawad S. et Saad B., (sous contrôle judiciaire) n'ont pas quitté Lunel.

(Avec AFP)

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