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Sidaction

Sidaction: les défis de la recherche et de la prévention toujours d'actualité

Le Sidaction, l’opération annuelle de collecte d’argent pour la lutte contre le VIH se déroule cette fin de semaine en France, de vendredi à dimanche soir. Objectif : financer des programmes de recherche et soutenir des associations qui font de la prévention et aident les personnes séropositives, en France et à l’étranger. Dans le monde, 36 millions de personnes vivent avec le VIH, et une personne sur deux n’a pas accès à un traitement antirétroviral.

Francoise Barre-Sinoussi, président de Sidaction, le 16 novembre 2017 à Paris.
Francoise Barre-Sinoussi, président de Sidaction, le 16 novembre 2017 à Paris. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Aujourd’hui les traitements antirétroviraux sont très efficaces, mais il faut les prendre à vie. La recherche a plusieurs défis à relever selon Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine (co-découvreuse du virus du sida en 1983) et présidente du Sidaction.

« Aujourd’hui, il n’y a pas de candidat au vaccin qui soit suffisamment encourageant, explique-t-elle. Simplement, on est en train de comprendre avec beaucoup d’études, qui montrent qu’en fait les mécanismes, pour qu’un vaccin protège, sont beaucoup plus compliqués que ce qu’on pensait au départ. Et ça, c’est grâce au VIH qu’on l’apprend. Et si on l’apprend grâce au VIH, eh bien on va gagner. Pas seulement pour le VIH, mais aussi pour bien d’autres pathologies pour lesquelles on n’a pas de vaccin. On n’a pas de vaccin contre la malaria, on n’a pas de vaccin contre l’hépatite C. Et là, le VIH a commencé à nous faire comprendre pourquoi ».

6 000 nouveaux cas chaque année

Le graal, ce serait aussi de trouver un médicament qui guérit. C’est la deuxième grande priorité de la recherche aujourd’hui affirme la chercheuse. « Il y a eu beaucoup de progrès, justement, depuis ces cinq dernières années sur les raisons pour lesquelles on ne peut pas arrêter le traitement. Et à partir de cette connaissance, les chercheurs commencent à construire des stratégies. Et chaque stratégie est testée pour essayer d’obtenir justement ces traitements du futur ».

En France, chaque année, 6 000 personnes découvrent qu’elles sont infectées par le virus. Pour Françoise Barré-Sinoussi, il est fondamental de ne pas baisser la garde. « La bataille n’est pas gagnée. Mes craintes - nos craintes ! -, ce sont de voir l’épidémie, qui est à peu près stable en France, redémarrer. Et ça c’est tout à fait possible. Et le pire encore, ce serait de voir ce qu’on commence à voir sur le continent africain, aussi en Asie, en Asie du Sud-Est, voir des personnelles nouvellement infectées, porteuses de virus qui résistent au traitement. Ça peut arriver chez nous ! Et la panoplie de traitements que l’on a n’est pas si large que cela. Aujourd’hui, il faut accélérer aussi l’accès au dépistage, à la prévention, aux soins et aux traitements. Et ça, c’est quoi ? C’est le milieu associatif qu’il faut soutenir ».

 

Pour faire un don, vous pouvez aller sur le site internet www.sidaction.org

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