Arrivé à Mayotte, Laurent Wauquiez veut «voir ce qui se passe» dans l’archipel

Après deux jours passés à la Réunion, Laurent Wauquiez est arrivé à Mayotte. Le département le plus pauvre de France est touché, depuis le 20 février, par une grève générale. Plus de 80% des Mahorais vivent sous le seuil de pauvreté et nombre d’entre eux sont des illégaux venus des Comores voisines. Un territoire « abandonné par l’Etat », considère le patron de la droite.

Les Mahorais sont en grève générale depuis le 20 février (photo d'illustration). ORNELLA LAMBERTI / AFP

Avec notre envoyée spéciale à Mamoudzou,  Anne Soëtemondt

La tradition a été respectée. C’est avec un collier de jasmin qu’a été accueilli Laurent Wauquiez, qui annonce la couleur dès sa descente de l’avion. Il est là pour être aux côtés des Mahorais dans leur combat pour plus de sécurité et moins d’immigration.

« Aujourd’hui, Mayotte est abandonnée par le gouvernement, dans une situation qui n’est plus acceptable par les Mahorais. Parce qu’aucun autre département de France n’accepterait ce qui se passe ici », estime le numéro un du parti Les Républicains.

Le nouveau chef de la droite française affirme que son « devoir », c’est « d’être sur le terrain » et de « prendre le temps ». Il va donc rester trois jours sur l’archipel, « pour prendre le temps de voir ce qui se passe ».

Et pour comprendre la situation mahoraise, Laurent Wauquiez a rendu en premier lieu visite à Marcel Henry, ancien élu et figure politique du département.

Le patron de la droite lui demande conseil parce que « c’est le sénateur qui s’est battu pour que Mayotte soit un département de la France. C’est celui qui a porté cette conviction, cheville au corps, que Mayotte était au cœur de la France. »

Laurent Wauquiez doit poursuivre ses consultations toute la journée. Au programme, une rencontre avec les élus et militants républicains, puis avec les syndicats de policiers.