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France / Pauvreté

Plan grand froid: des étudiants aident les SDF avec leurs propres moyens

Avec la chute des températures en France, le plan grand froid a été activé dans 68 départements mardi. Plus de 5 000 places supplémentaires ont été débloquées dans les centres d'accueil pour sans-abris, dont 1 750 à Paris. Les maraudes sont aussi plus fréquentes. Pour les organiser, il y a le Samu social ou la Croix-Rouge, mais aussi certains jeunes qui en font avec leurs propres moyens.

Avec la chute des températures en France, le plan grand froid a été activé dans 68 départements mardi.
Avec la chute des températures en France, le plan grand froid a été activé dans 68 départements mardi. JOEL SAGET / AFP
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« Toi tu as de l'eau chaude et toi tu as du café.  » « Oui j'ai du café. » « Et là il y a des gobelets et là il y a du thé. » Devant la gare de l'Est à Paris, le vent est glacial. Il fait - 2 degrés à 19 h et cinq jeunes font le point sur ce qu'ils ont préparé.

Mohamed Bendjedai, 19 ans, étudiant en commerce, a lui eut le droit à un petit coup de main. « J'ai préparé des sandwiches au jambon et au thon. J'ai dit à ma mère de m'aider. On était à deux sur la tâche, donc a préparé mutuellement les choses. »

Comme tous, Icham Lebbihi, 19 ans et camarade de classe de Mohamed, a dépensé 10 euros en pizzas ou boissons chaudes. « C'est les vacances donc autant prendre du temps pour aider les plus démunis. Là, moi avant de sortir je suis allé au sport, ça faisait un moment que j'étais dans mon lit. Si je ne viens pas là je suis dans mon lit, qu'est-ce qui est le plus productif, c'est de venir faire une maraude tout simplement. »

Même constat pour Etienne Gorin, 22 ans et étudiant en master média et mondialisation. « C'est pas grand-chose, un soir par semaine c'est rien. Là il fait froid, ça fait mal au corps, même moi là avec mes gants j'ai mal au doigts, et eux c'est comment ? »

A 21h, les cinq étudiants ont tout distribué. C'est le moment pour eux de discuter sur le parvis de la gare du Nord. Olivier Saunier, 29 ans, est président de l'association Jeunesse s'engage (JE). « Ça donne envie de bouger après dans la vie, ça donne de la force. Au moins pour eux il faut bouger, ça rappelle les priorités. »

Et après deux heures de maraude, les programmes divergent : fast-food pour les uns et devoirs pour les autres.

(Re) lire : Froid sibérien en France: des risques existent pour la santé

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