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France / UE

France: l'Assemblée débat d'un retour des listes nationales aux européennes

Une seule circonscription au lieu de actuellement. Pour les prochaines élections européennes de 2019, le gouvernement français veut revenir à des listes nationales, comme c'était le cas jusqu'en 2004. En clair, chaque parti présenterait une seule liste de candidats pour tout le territoire français. Le projet est examiné par les députés depuis mardi 13 février. Il est plutôt bien reçu par les formations politiques, sauf le parti Les Républicains.

Vue générale de l'Assemblée nationale, lors du discours de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe le mardi 4 juillet 2017.
Vue générale de l'Assemblée nationale, lors du discours de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe le mardi 4 juillet 2017. REUTERS/Philippe Wojazer
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Seuls 4 électeurs sur 10 sont allés voter aux dernières élections de 2014. Avec le retour à une liste nationale, la majorité veut ramener les Français aux urnes, les intéresser aux enjeux européens.

« Il n’y a pas eu de débat purement européen en France depuis très longtemps. Chaque fois l’élection européenne est considérée comme une élection de mi-mandat où on fait de la politique nationale, explique le député des Français de l'étranger Pierre-Alexandre Anglade qui est aussi le "monsieur Europe" de lLa République en Marche (LREM). Avec le retour à cette liste nationale, cela va obliger les uns et les autres à se positionner clairement sur l’Europe ».

Pour le député Les Républicains Damien Abad, une circonscription unique va au contraire éloigner les élus européens des Français. « La liste nationale, c’est la déconnection du député avec le territoire, affirme-t-il. La liste nationale, c’est de la politique politicienne au détriment de l’Europe des territoires ».

Les Républicains isolés

Si Les Républicains ont préparé leur attaque, ils sont isolés dans l'hémicycle. Même dans les rangs de la France insoumise, on soutient le projet d'Emmanuel Macron. 

« Si c’est vraiment le seul argument des Républicains d’essayer de se transformer de députés européens en notables locaux, c’est vraiment très faible. Après, c’est peut-être dû au fait que les Républicains n’ont pas une ligne très claire sur l’Europe, c’est peut-être leur problème »,  ironise le député de la France insoumise Eric Coquerel.

Le vote solennel aura lieu mardi 20 février prochain. Sauf surprise, le retour aux listes nationales devrait être validé. La France rejoindra alors les 23 pays de l'Union européenne qui ont déjà adopté ce mode de scrutin.

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