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France / Justice

Procès Jawad: premières auditions de parties civiles

Le procès de Jawad Bendaoud se poursuit au tribunal correctionnel de Paris. Le logeur des auteurs des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis est poursuivi pour recel de terroristes. Les premières audiences avaient été consacrées à la personnalité d'un prévenu qui ne s'est pas fait prier pour répondre aux questions d'une manière parfois étonnante dans un dossier où il y a 130 morts. Mais ce mardi, c'était aux parties civiles, autrement dit les familles des victimes, de s'exprimer. Et le changement de ton a été total.

Bley Bilal Mokono (d), ex-boxeur blessé au Stade de France a pris la parole ce mardi (ici avec son avocat Mehana Mouhou, le 24 janvier 2018, au palais de justice).
Bley Bilal Mokono (d), ex-boxeur blessé au Stade de France a pris la parole ce mardi (ici avec son avocat Mehana Mouhou, le 24 janvier 2018, au palais de justice). REUTERS/Christian Hartmann
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L’audience cette fois ne ressemble pas aux autres Jawad Bendaoud est muet. Ce sont les parties civiles, les victimes qui ont la parole. L’émotion est saisissante. Il y a des larmes, beaucoup de souffrance. Ils ont perdu qui un enfant, qui une épouse, qui un mari et ils témoignent. L’un dit : « Lorsque vous rendrez votre sentence, n’oubliez pas les 130 morts qui vous regardent de là-haut. » Une autre ajoute : « Si les prévenus ne sont pas les auteurs des attentats, ils en sont les complices. »

Puis une voix dissonante résonne, celle de Bilal : un homme assis, ancien boxeur, blessé au stade de France. Il est aujourd’hui en fauteuil et il s’adresse directement à Jawad Bendaoud. « Je l’attendais cet échange. C’était une manière pour moi de comprendre s’il disait la vérité ou pas. Jawad pour moi est un imbécile. Jawad ce n’est pas un tueur. Pour moi, je le confirme, Jawad n’est pas un terroriste. Jawad vous le trouvez sincère quand il le dit parce que dans les yeux, il ne peut pas mentir. Vous savez, j’ai une grande qualité, j’ai toujours su me servir de mes poings, donc Jawad quand il me regarde dans les yeux, il sait de quoi il me parle. Il est sincère. »

Le logeur de Saint-Denis est alors debout dans son box : « Je te remercie d’être allé dans mon sens », lâche-t-il, sans pour une fois faire son numéro.

(Re) lire : Retour sur le déroulement des attaques terroristes meurtrières à Paris

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