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France

Agressions dans les prisons françaises: la grogne des surveillants continue

Les gardiens de prison français ont poursuivi, ce mardi 16 janvier 2018, leur mouvement pour de meilleures conditions de travail et de sécurité. Deuxième jour de blocage, et un accueil houleux à la ministre française de la Justice Nicole Belloubet, venue à la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, d'où est partie la protestation. Trois surveillants y avaient été agressés jeudi par un détenu islamiste allemand.

Mouvement de protestation à la prison de Vendin-le-Vieil,  ce mardi 16 janvier 2018.
Mouvement de protestation à la prison de Vendin-le-Vieil, ce mardi 16 janvier 2018. FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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Avec notre envoyé spécial à Vendin-le-Vieil,  Stéphane Lagarde

A la mi-journée mardi, l'atmosphère était plutôt tendue. La mobilisation ne faiblit pas malgré le froid. Colère noire des 250 gardiens de Vendin-le Vieil, comme en témoigne l'épaisse fumée que dégage une montagne de pneus et de palettes brûlés devant la centrale de haute sécurité où se trouvait la garde des Sceaux.

A son arrivée le matin à 9h30, Nicole Belloubet a pourtant été accueillie par une Marseillaise. Et puis, déception : selon les syndicats, les quatre surveillants agressés se seraient vus proposer de gagner un échelon. « Une prime d’échelon pour se faire trouer la peau, ce n'est rien. On la garde à l’intérieur ! », ont alors lancé des membres du personnel.

La ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, ce mardi 16 janvier 2018 à Vendin-le-Vieil.
La ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, ce mardi 16 janvier 2018 à Vendin-le-Vieil. FRANCOIS LO PRESTI / AFP

A Vendin-le Vieil, multiplication des attaques

Les syndicats attendent une réforme en profondeur de l’institution judiciaire, de meilleures conditions de sécurité, des moyens supplémentaires et une restauration de la confiance et de l’écoute de la part de leur hiérarchie. Vendin-le Vieil est un centre ultra-sécurisé pourtant non surpeuplé.

Cependant, les agressions se sont multipliées depuis l’ouverture il y a trois ans, aux dires des surveillants. Des violences commises par des détenus radicalisés que n’aurait pas voulu voir la direction. Le directeur du centre a quitté ses fonctions après l'agression menée jeudi par un détenu islamiste allemand.

Une autre agression lundi à Mont-de-Marsan

Selon la CGT pénitentiaire, la moitié des 188 établissements pénitentiaires français étaient perturbés ce mardi. Les gardiens jugent notamment insuffisantes les conditions de sécurité entourant la détention des prisonniers condamnés ou poursuivis pour fait de terrorisme islamiste ou de radicalisation.

Une nouvelle agression de surveillants par un détenu, lundi à Mont-de-Marsan, dans les Landes, a contribué à alimenter la grogne dans les rangs des services pénitentiaires français. Sept surveillants ont été agressés par un détenu. Trois d'entre eux ont été hospitalisés lundi en fin de journée.

À la Une de la presse française ce mardi 16 janvier : les prisons en ébullition

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