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France / Syndicats

Agression de Vendin-le-Vieil: appel au blocage total des prisons lundi

En France, les gardiens de prison durcissent le ton. Trois d’entre eux ont été blessés jeudi 11 janvier à l’arme blanche par un détenu radicalisé au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais. Les syndicats Ufap-Unsa et CGT Pénitentiaire en appellent ce vendredi à un « blocage total » des centres pénitentiaires partout en France dès ce lundi 15 janvier. 

Des surveillants se sont regroupés ce vendredi 12 janvier à l'extérieur du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil.
Des surveillants se sont regroupés ce vendredi 12 janvier à l'extérieur du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil. Denis Charlet / AFP
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C’est la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien trop rempli. Après les violences contre un surveillant dans un centre de déradicalisation à Nîmes l’an passé, cette nouvelle agression à l’arme blanche dans la prison de Vendin-le-Vieil, pourtant réputée comme ultra sécurisée et non soumise à la surpopulation carcérale, a réveillé lacolère d’une profession sous pression.

Les syndicats dénoncent le « laxisme » des autorités face au traitement des détenus les plus violents. «  On nous a inventé cette unité. Au départ, on était contre le fait de les regrouper tous sur un même endroit. Quand on sait de quoi ils sont capables avant de rentrer en prison, on imagine bien que ce n’est pas la surveillance sur la coursive qui va les arrêter dans leur idéologie », estime Jean-Robert Deshaies, de la CGT Pénitentiaire.

L’affaire de Vendin-le-Vieil rappelle la grande grève de 1992, suite à la mort d’un surveillant lors d’une évasion à la prison de Clairvaux. Un malaise lié au notamment au manque d’effectif.

« On a passé un cap. Sur Vendin-le-Vieil, ça ne se limite pas uniquement à cette histoire de détenus qu’il faudrait déradicaliser. C’est des agressions, des insultes tous les jours. La plupart des collègues vont au travail la boule au ventre et surtout en région parisienne parce que ce sont essentiellement de jeunes collègues en plus qui y vont. On tombe dans une banalisation de la violence en prison. Ce n’est pas normal. Quand mes collègues vont bosser, ils ne vont pas pour se faire tabasser », ajoute la CGT.

Prisons surpeuplées, manque de reconnaissance du métier, les syndicats ont demandé à être reçus sans délai par la garde des Sceaux. La ministre de la Justice Nicole Belloubet se rendra mardi sur place et recevra les syndicats « dans les prochains jours », selon son ministère.

Aujourd’hui, on abandonne complètement les personnels de surveillance à leur sort, et donc ça devient très dur dans la mission de tous les jours. Il faut aussi et surtout un encadrement qui soutient ses agents, et c’est pas le cas aujourd’hui.

00:52

Christopher Dorangeville

Stéphane Lagarde

(Re) lire : Etat d’urgence pour les prisons françaises

 

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