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France / Mali

Otage française au Mali: la famille demande à l’Etat de «passer à l’action»

La Française Sophie Pétronin a été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao, dans le nord du Mali. Elle s'y occupait d'enfants orphelins. Depuis sa disparition, elle n’est apparue qu’une seule fois, en juillet, dans une vidéo diffusée par la principale alliance jihadiste du Sahel. Entre incertitude et espoir, sa famille se désole de l’absence d’action visible du gouvernement français.

Sophie Pétronin a été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao, au Mali (photo d'illustration).
Sophie Pétronin a été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao, au Mali (photo d'illustration). Pascal Guyot / AFP
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Un an après l’enlèvement de Sophie Pétronin au Mali, sa famille et ses proches sont rassemblés au sein d’un comité de soutien, Libérons Sophie, qui compte plus de 420 adhérents. Ce nombre de personnes prêtes à aider, qui envoient des messages chaleureux, c’est la seule « chance » que salue Arnaud Granouillac, l’un des neveux de l’otage.

Même s’il sait que sa tante est une battante, il craint pour la santé de cette femme de 72 ans, atteinte d’un cancer et qui « ne doit pas avoir des conditions de détention correctes ». Dirigeante d’une association d’aide aux orphelins, elle a été kidnappée à Gao, un enlèvement qui n’a d’abord pas été revendiqué.

Elle est réapparue en juillet 2017, aux côtés de cinq autres étrangers enlevés au Mali et au Burkina Faso, dans une vidéo diffusée par la plus importante alliance jihadiste de la région. Emmanuel Macron avait alors promis « d’éradiquer » les ravisseurs, pour qui il n’a pas eu de mots assez durs : « ces gens ne sont rien, ce sont des terroristes, des voyous et des assassins ». Une réaction que le neveu de la nutritionniste enlevée juge « très maladroite ». Il se demande si sa tante a « subi les conséquences » des « insultes » du président français.

Arnaud Granouillac a plus généralement l’impression que Sophie Pétronin et ses proches sont « complètement abandonnés » par le gouvernement. C’est pourquoi ils lui demandent de « passer à l’action » et estiment qu’il en va du « devoir » de l’Etat.

En attendant que la France sorte la septuagénaire « de ce guêpier », son neveu tente de tenir le coup. « Toutes les nuits, on attend un coup de téléphone, une issue heureuse. Dès que le téléphone sonne, on se raccroche à ça, puis on retombe dans la tristesse, le malheur, parce qu’on n’a pas de nouvelles ».

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